Cap-Vert : derrière Cesaria, une fôret d'artistes
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Cap-Vert : derrière Cesaria, une forêt d'artistes
La musique capverdienne est un miracle insulaire. Un archipel aux confins de l’Atlantique, à peine peuplé de 500 000 âmes, mais dont les rythmes, les voix et les mélodies résonnent aux quatre coins du globe. Là-bas, la musique n’est pas un simple art : c’est un souffle vital, un langage du cœur, un héritage que l’on transmet de génération en génération, entre terre rouge et embruns marins.
Cabo Verde abrite une mosaïque de styles, du batuque primal à la coladeira enjouée, du funaná tellurique aux balades suaves du cabolove. Le kuduro y pulse, le zouk y coule de source, et l’on découvre, au détour d’une station de radio — elles sont quatre ou cinq à ne diffuser presque que de la musique locale, nuit et jour — une richesse sonore inouïe, où chaque voix semble porter l’histoire d’un peuple tout entier.
Et puis, il y a Cesária. Cesária Évora, la voix nue, la femme pieds nus, celle qui a mis la morna sur orbite planétaire. Sa voix grave et tendre, portée par la saudade, a inscrit le Cap-Vert dans la mémoire affective du monde. Certains disent qu’elle fait de l’ombre à la nouvelle génération. Mais c’est mal comprendre le respect qu’elle inspire. Cesária n’est pas un monument figé : elle est une matrice, un socle, un phare. Elle n’écrase pas, elle éclaire.
Les jeunes artistes, loin de la renier, la citent, la reprennent, la célèbrent à leur manière. La musique capverdienne n’est pas une tradition figée dans l’ambre, c’est une matière vivante, en mutation permanente, nourrie de gratitude et d’audace. Chaque note jouée sur ces îles porte l’empreinte du passé et le désir ardent de l’avenir.
Sélection de titres à (re)découvrir
Pourquoi cette thématique ?
Explorer en bibliothèque la thématique « Cap-Vert : derrière Cesária, une forêt d’artistes » revient à plonger dans l’univers musical d’un archipel où la musique irrigue chaque recoin du quotidien.
Petite par la taille, cette nation insulaire déploie une scène foisonnante, marquée par un attachement fort aux traditions et une étonnante ouverture aux influences modernes.
Si Cesária Évora a offert à la morna une reconnaissance mondiale, elle ne résume pas à elle seule la richesse musicale capverdienne.
Funaná, coladera, zouk, cabolove ou kuduro dessinent une cartographie rythmique vivante, soutenue par des radios locales actives en continu.
Cette thématique met en lumière une génération d’artistes singuliers, porteurs d’une culture profondément ancrée, en perpétuelle réinvention.
Autour de la musique capverdienne : des pistes pour animer, transmettre, partager
Dans le cadre de cette thématique, une série d’ateliers peut être organisée pour faire découvrir les différents styles musicaux du Cap-Vert — du zouk au cabolove, en passant par le kuduro — à travers des extraits sonores, des échanges et des repères historiques permettant d’en comprendre les origines et les influences.
Cette exploration peut être enrichie par la projection de documentaires consacrés à l’histoire musicale de l’archipel et à ses figures marquantes, suivie de temps de discussion pour approfondir les connaissances et ouvrir le dialogue.
Enfin, une exposition dédiée aux artistes capverdiens contemporains peut compléter l’ensemble, mêlant portraits, extraits musicaux et éléments biographiques pour illustrer toute la richesse et la vitalité de la scène actuelle.
Pour aller plus loin
Cette sélection peut s’accompagner de :
Playlists commentéespour découvrir les grandes voix et rythmes du Cap-Vert
Tables thématiques croisant musique, littérature et récits de l’exil capverdien
Projection-débat autour d’un documentaire sur la culture capverdienne
Contact CVS pour informations complémentaires
Karim Bourouba
karim@cvs-mediatheques.com
06.14.66.44.29