Les chanteuses africaines incontournables.

L'aride archipel du Cap Vert, est une terre fertile de talents. Césaria Evora, Lura, Tcheka et maintenant Mayra Andrade ! Cette jeune fille de tout juste 21 ans, a décidé à l'âge de 15 ans, qu'elle ferait "... quelque chose dans la musique capverdienne ". Elle a tenu parole et nous présente aujourd'hui son premier album : "Navega". Mayra Andrade fait partie de ces jeunes artistes qui revisitent les musiques traditionnelles de leur île (batuque, morna, coladera...) pour les rendre totalement actuelles. "Navega" est un recueil de 12 titres qui fleurent bon le soleil, la chaleur, la joie. La jeune chanteuse et interprète signe quelques titres de sa plume, dont un, "Navega", en collaboration avec Patrice Larose. Mayra Andrade est de la " Géneration Pantera ", du nom d'Orlando Pantera, compositeur pionnier du renouveau musical du Cap Vert. De sa sublime voix, Mayra Andrade lui rend hommage, interprétant quatre de ces créations.

Mbilia Bel, chanteuses congolaise a commencé sa carrière à l'âge de dix-sept ans en étant danseuse et en interprétant les tubes d'Abeti Masikini, puis, plus tard, des duos avec Sam Mangwana. Elle devient une valeur sure de la musique congolaise au début des années 1980, quand elle rejoint l'Afrisa International de Tabu Ley Rochereau. Entre 1983 et 2014, 21 albums de Mbilia Bel ont été édités.

 

Des textes engagés sur un folk sensuel et chaleureux : un vent de fraîcheur souffle sur la scène malienne. en invités : John Paul Jones, Tony Allen et Toumani Diabaté.

 

Angélique Kidjo est l'une des plus grandes artistes de la musique africaine aujourd'hui, une force créatrice avec douze albums à son actif. Time Magazine l'a appelé "première diva de l'Afrique". La BBC l'a inclus dans sa liste des 50 personnalités les plus emblématiques du continent, et en 2011, The Guardian l'a décrite comme une de leurs Top 100 des femmes les plus inspirantes au monde. Son nouvel album, Eve est dédié aux femmes d'Afrique. Angélique y rend un hommage à sa mère Yvonne mais aussi à "la mère de tous, les vivants". Angélique nous offre pour l'année 2014 un album mélodieusement riche, avec des rythmes puissants, optant pour la responsabilisation féminine. Grâce à sa collaboration avec les choeurs féminins traditionnels du Kenya et de plusieurs villes et villages du Bénin, Angélique Kidjo nous livre des chansons plus intimes et pleines d'émotion. Les chants sont en béninois, y compris le Fon (langue natale d'Angélique Kidjo), Yoruba, Goun, et Mina, "Eve est un album en hommage aux femmes africaines avec lesquelles j'ai grandi. C'est aussi un témoignage de la fierté et de la force qui se cachent derrière le sourire de ces femmes, mais qui masque la difficulté des épreuves de la vie quotidienne".

Miriam Makeba est née à Johannesburg en 1932. Elle commence la chanson à 20 ans, avec les Cuban Brothers, puis avec les Manhatta Brothers. Son statut de chanteuse lui permet rapidement d'exprimer ses opinions politiques, notamment de dénoncer l'apartheid qui sévit en Afrique du Sud depuis 1948. Son plus gros succès, Pata Pata, paraît en 1956 et il sera repris par Sylvie Vartan en 1980. En 1959, elle est contrainte à l'exil à cause de son engagement politique. Cet exil durera plus de 30 ans, elle vivra alors tour à tour aux Etats-Unis, en Europe ou en Guinée. En 1966, elle reçoit un Grammy Award pour son disque avec Harry Bellafonte, sont mentor, et devient alors la première artiste Sud-Africaine à obtenir cette récompense. En 1986 elle est décorée en France au titre de Commandeur des Arts et Lettres. Elle deviendra d'ailleurs citoyenne d'honneur française en 1990. Elle collabore avec Paul Simon en 1987 pour la tournée de l'album Graceland. Elle meurt en Italie en 2008, à l'âge de 76 ans, des suites d'un malaise cardiaque lors d'un concert. Son surnom "Mama Africa" a donné son titre à cette compilation qui regroupe tous ses plus grands succès.

Parcours intimiste, poétique et puissant. Nawal, artiste d'origine comorienne, poursuit son chemin musical et humaniste. Nawal, ''une diva pop et mystique'' : une grande dame à l'élégance raffinée, qui fait du métissage son maître mot. De la musique soufie aux polyphonies bantoues, tout en s'ouvrant au monde, la Comorienne de Paris a une musique résolument acoustique, reflet de son identité métisse. Auteur-compositeur-interprète, cette multi-instrumentiste autodidacte est la première femme musicienne de ces îles à se produire en public.

Sally Soleïnie Nyolo est une chanteuse camerounaise. Elle a fait partie du groupe Zap Mama. Elley a participé à de nombreux albums en tant que choriste et a produit sept disques solo. "Béti" (d'après le nom d'une tribu africaine) est donc son troisième album. Il fait suite à "Tribu" (1996) et "Multiculti" (1998). Enregistré en partie au Cameroun, cet album tente de capturer l'essence du bikutsi, rythme né dans les régions forestières du centre du pays.

 

Fille de l'un des pionniers de la musique capverdienne, Mariana Ramos s'est fait un prénom au Cap-Vert et au Portugal avec deux premiers albums et une interminable série de concerts. Pour l'album qui devrait la révéler en Europe, elle a fait appel aux plus grandes plumes capverdiennes (Teofi lo Chantre, Boy Gé Mendès, ... ) et à des musiciens de renom (Régis Gizavo, Thierry Fanfant, ... ). Le résultat a déjà séduit plus d'un programmateur de radio...

Sahra Halgan est une artiste emblématique du Somaliland, territoire situé au nord de la Somalie, indépendant de fait depuis 1991 après une terrible guerre civile. Très jeune, engagée dans la guerre pour l'indépendance en tant qu'infirmière et artiste, ses chansons lui ont valu un statut d'icône de la liberté. Sahra a dû s'exiler en Europe.?C'est à Lyon, où elle a vécu près de 20 ans, qu'elle a rencontré les musiciens français Aymeric Krol et Maël Salètes. La volonté du trio est de faire connaître au monde sa culture, les souffrances et les joies de son peuple, dans une forme musicale brute et sans artifice. En bonus, le film : Sahra Halgan returns to Somaliland.

Oumou Sangaré est née à Bamako de parents originaires du Wassoulou, une région historique au sud du fleuve Niger. Dès son enfance, Oumou Sangaré chante afin d'aider sa mère à nourrir sa famille, son père les ayant abandonnés. Alors qu'elle n'a que 18 ans, elle enregistre son premier album en 1987 avec le producteur sénégalais Ibrahima Sylla. Oumou Sangaré est considérée comme une ambassadrice du Wassoulou, sa musique étant inspirée des musiques et danses traditionnelles de la région. Elle écrit et compose ses chansons qui s'appuient sur une forte critique sociale, concernant notamment la place de la femme et des humbles dans la société. Compilé par Charlie Gillett et Nick Gold, cet album contien 8 titrrs inédit, en plus des 12 morceaux extraits de ses 5 précédents albums.

Co-fondatrice du trio vocal féminin ivoirien Go de Koteba qui a aussi chanté avec Salif Keita, Ali Farka Touré, Oumou Sangaré, Manu Dibango, Amadou & Mariam, la chanteuse malienne Awa Sangho vit depuis 2011 à New York et partage sa vie avec le compositeurmusicien-producteur Daniel Moreno (Salif Keita, Cheick Tidiane Seck, Dr. Lonnie Smith). Après avoir travaillé avec Marc Cary, Lonnie Smith et chanté à l’Apollo Theater, la chanteuse engagée pour l‘unité de tous les Africains, l‘égalité des femmes et la protection de l’enfance, renommée pour ses superbes spectacles mettant en vedette son tambour et la danse, nous propose de brillants débuts solos sur le label Motéma. Un album trans-ouest-africain fusionnant les sonorités du Mali, de la Côte d’ivoire, de la Guinée et du Sénégal, composé, coréalisé avec son compagnon Daniel Moreno et enregistré entre le Mali, le Sénégal, la Californie et New York. Avec Awa au chants et aux percussions, le projet a mobilisé un grand nombre de participants et invités dont Mao Otayek (Tony Allen, Stevie Wonder) au chant, à la guitare et à la basse, Moreno à la percussion, ainsi que Bari, Aicha Camara, Sidiki Diabaté, Tomas Gueye, Gordon Heldberger, Basekou Kouyaté, Lasine Kouyaté, Aja Salvatore, Hervé Samb, Habib Sangaré, Charif Sumano et Zumana Tarretta. Avec « Ala Ta », Awa Sangho a su parer un héritage africain métissé et luxuriant d’une touche contemporaine avec une rare maturité pour un premier album solo sans toutefois en perdre l’essence festive.

Sur des formes très traditionnelles, enregistrée avec soin, Rokia instaure une superbe délicatesse méditative. cette sobriété lui permet une ductilité à peu près unique parmi les grandes voix maliennes d'aujourd'hui et nous fait entendre des subtilités mutines, sentimentales ou graves auxquelles l'auditeur des musiques mandingues n'a pas toujours accès.