La France : son blues

Nouvel album studio de l'un des meilleurs pistoleros français de la guitare blues. Pour ce "It never comes easy", qui célèbre son cinquantenaire, Fred s'est associé au légendaire ingénieur du son anglais Steve Forward (Ray Charles, Paul McCartney, Serge Gainsbourg...) et ajoute encore une fois de nouvelles couleurs à sa palette en puisant aux sources mêmes du rock et du blues originel.

Olivier Gotti est un jeune musicien français. Globetrotteur et passionné de musique, il décide de rendre son tablier de cuisinier pour réaliser son rêve : vivre de sa musique. Il voyage beaucoup, fait ses armes dans des bars en Angleterre et Nouvelle Calédonie, apprenant l'humilité de ceux qu'on voit sans écouter. De ses errances, il rapportera une certaine maîtrise du blues et une fidèle compagne, sa guitare Lapsteel : Weiss. Après plusieurs tournées dont des dates sur des festivals à l'échelle internationale tel que Jazz à Vienne, Olivier Gotti nous propose un 1er album qui nous présente son univers en 12 titres intitulé "Little Boy Child", en partenariat avec Jazz Radio. Solitaire et introverti, Olivier Gotti a puisé dans ses nombreux voyages, son enfance, ses rencontres, son chemin parcouru. Après 2 années d'écriture, Olivier Gotti nous offre cet album pour nous présenter qui il est, les influences et les styles musicaux qui ont forgé le musicien qu'il est devenu avec en chef d'orchestre, le regard d'enfant qu'il avait plus jeune. Les thèmes abordés sont multiples mais parlent toujours d'un accomplissement de soi. Le traitement poétique des thèmes permet plusieurs lectures pour l'auditeur et participe ainsi à la création d'un univers propre. Une des originalités d'Olivier Gotti réside dans l'utilisation de sa guitare Lapsteel : posée sur les genoux, elle se joue avec les deux mains dont une munie d'un bottleneck (cf : Ben Harper). Cet instrument a attiré l'artiste par ses originalités : sa forme, sa position (de jeu) mais surtout ses sonorités tantôt lyriques, blues, rythmées. Suite à plusieurs résidences artistiques, Olivier Gotti a su parfaire son interprétation sur scène : il entre en symbiose totale tout d'abord avec son instrument mais aussi avec le public. Il arrive à rester authentique et à intégrer ses sentiments et ressentis du moment à son interprétation. Seul sur scène, il parvient à nouer un contact sincère avec son public qu'il transporte à travers des sons de slide et un timbre de voix faisant penser tantôt à Xavier Rudd, tantôt à Ben Harper avec une pointe de B. Dylan.

Voici le nouvel album de Bo Weavil & Band, lequel marque une nouvelle expérience collective dans la carrière de l'artiste. Avec " A Son Of Pride ", Matthieu Fromont nous propose un blues plus électrifié et sophistiqué, totalement à la croisée du Rock, de la Funk et du garage Rhythm'n Blues... Du Pulp Blues ex-plosif et surtout un vent de fraîcheur indéniable dans le paysage hexagonal.

 

"Howlin''" est un disque urgent, intelligent, gorgé de plaies en tous genres, et légitime au regard de l'Histoire et de la culture musicale de son auteur. Bob et ses Blues Bastards, véritables chiens de Baskerville, posent - fidèles qu'ils sont - l'ancre de leur steamboat bastringue dans le Bayou le plus fameux de Seine Maritime, le "home sweat home" du Big Boss : Le Havre. L'ambiance de Howlin' est résolument Dirty Blues, électrique, lourde, menaçante, jouissive. Poussée par les guitares de Gilles Mallet qui évoluent entre slide cinglant, son punk-rock et l'harmonica saturé de Mickey Blow, la section rythmique - assurée par Bertrand Couloume (contrebasse) et Jérémy Piazza (drums) - devient un génial distributeur à baffes amicales et éducatives ...qui magnifie chaque titre. D'ailleurs, titre après titre, Bob, par son chant lumineux et ses textes sociologiques "straight" réussit à faire suinter toute cette tristesse et cette injustice qui le font hurler : Howlin' c'est "Le Cri" d'Edvard Munch exprimé par notre Bob National ! L'anniversaire des 40 années de carrière de Bob coïncide avec la sortie de son 25e album.

En six ans, deux albums studio, deux live et plus de 500 concerts en France et à travers le monde, Mountain Men s'est imposé comme un groupe de scène incontournable. Si l'origine de leur rencontre est le blues, Mountain Men a su s'affranchir des étiquettes pour créer une musique universelle où se mélangent blues, rock, folk et pop. Portés par la voix enivrante de Mr Mat et les envolées de l'harmonica de Barefoot iano, le groove et l'émotion dominent leur musique. Ces deux personnages charismatiques et décalés nous transportent, entre rires et frissons, énergie festive et ferveur communicative. Avec ce troisième album studio, le duo franco-australien continue de se réinventer. Si avec "Against the wind" Mountain Men ne reste pas figé dans ses certitudes, le fil conducteur est lui toujours le même : l'intensité, les émotions de la vie, l'amour, la colère, les joies, la tristesse, sans retenue, de manière brute, intime... L'acoustique se mêle cette fois-ci à l'électrique, la lumière côtoie l'obscurité; 3 chansons en français viennent ajouter une nouvelle couleur à leur musique, si singulière, ainsi que la magnifique reprise de "Georgia on my mind". Mountain Men se dévoile encore un peu plus dans cet opus et nous fait entendre ce qu'est "marcher contre le vent".

Difficile de dire si les membres de Big Dez sont plutôt des enfants du rock ou plutôt des rejetons du blues tant ces six garnements s'y connaissent autant pour évoluer dans l'une et l'autre de ces 2 disciplines, et avec un résultat à chaque fois aussi impressionnant en plus. Véritables bêtes de scène, En 4 albums plus un live, Big Dez a défriché plus que de raisons les différents sentiers des musiques américaines, noires comme blanches, et c'est motivé comme jamais que le groupe nous revient avec un nouvel effort. Produit par Phil Fernandez, en collaboration une fois encore avec Philippe Almosnino, "Wet paint" confirme la stature internationale de Big Dez et réaffirme au travers de morceaux aussi différents que complémentaires comme "We can fly", " Walking on the boardwalk", "Tear it up", "Every sunday", "Sirocco wind" ou "No way back" que l'on peut se diversifier au sein d'un seul et même album sans pour autant se disperser.

Molière, Bashung et le blues Pas grand monde de nos jours pour pratiquer le blues dans la langue de... Molière ? Avec ZU comme auteur-compositeur, ce serait même plutôt celle de Bashung, Fauque ou Bergman, poétique, décalée, nerveuse. ZU est donc mûr pour le blues, il était temps, on aurait pu attendre encore longtemps et rater quelque chose ! Un album solo (hors duo Les Blouzayeurs), tout à la fois électrique, soul, groovy, acoustique... et bourré d’invités ! A commencer par le pionnier du blues en français Benoît Blue Boy, plus vaillant que jamais, à l’harmonica sur le titre éponyme de l’album. Alain Ganne, ensuite (le saxophone de Joe le Taxi c’était lui !) qui se fend d’un percutant solo sur "Je parle mal", et arrange les cuivres sur le bonus track "Boogaloo panard". Et une pelletée d’autres amis musiciens qui viennent mettre leur empreinte sur cette bonne dizaine de blues inspirés.

La diva de Memphis Toni Green et Malted Milk, le groupe français le plus groove du moment, unissent leurs forces dans une collaboration détonante pour délivrer un album aux couleurs bluesy-funky imparables. Originaire de Memphis, Toni Green a commencé la musique très jeune. Elle rejoint l'écurie du producteur de légende Willie Mitchell (Al Green, Ann Peebles, Otis Clay, Syl Johnson) où elle enregistre ses propres chansons mais devient également une choriste recherchée pour sa maîtrise des harmonies vocales. De l'autre côté, on retrouve Malted Milk une machine de guerre dotée d'un sens du funk incomparable et son leader Arnaud Fradin, guitariste explosif et chanteur au falsetto dévastateur, qui a écumé la scène soul-blues depuis le Tennessee jusqu'en Floride, de Paris à Amsterdam en passant par Londres. Après plusieurs mois de préparation, Toni et Malted Milk entrent en studio en mars 2014. Au programme, quelques reprises : Mary J Blige, Syl Johnson et Ann Peebles... Le reste de l'album est constitué de compositions originales, écrites et arrangées par Toni Green & Malted Milk.

 

Pillac fait partie des artistes français qui émergent comme des ovnis ces jours-ci dans le paysage de la musique issue du blues et qui surprennent par leur niveau de qualité. Il y a derrière ce groupe 10 années de travail acharné, un engagement sans faille et un talent naturel. Avec "Pillac", le blues, le funk et la soul (bien cuivrée sur cet opus) s'épousent parfaitement.

Pour son 18ème albumn Bill Deraime propose un mix de nouvelles compositions et d'anciens titres complètement réécrits et retravaillés comme ce ''Baba boogie'' devenu ''Bobo boogie'' avec la complicité de Sanseverino et de ses musiciens, tout cela agrémenté de reprises bien choisies. On retrouve Mauro Serri à la guitare (comme d'habitude) et aussi Jean-Alain Roussel (Bob Marley, Police, Cat Stevens...) à l'orgue Hammond, qui a arrangé tous les titres reggae et qui apporte sa marque distinctive sur tout l'album.

 

Avant d'être touché par la grâce à l'écoute d'un album de Sonny Terry, Jean-Jacques Milteau le confesse "J'avais déjà entendu un peu d'harmonica...". On imagine alors que la jeunesse de ce parisien du 13e arrondissement né en 1950 non loin de la Porte d'Italie, ait pu être bercée par l'engin chromatique d'un Albert Raisner. Voici bien de quoi sensibiliser voire de façonner une oreille, mais de là à déclencher une vocation il y a un monde !... Et ce monde c'est le Blues en la personne de Sonny Terry et son époustouflant "Lost John". Nous sommes en 1965, date de la prise de conscience que cette musique-là, ce son-là, cette expressivité là "elle vient de là, elle vient du blues" ! En dehors des USA cet album "Folkways" est diffusé par Le Chant du Monde... ce sera la première "maison de disques" de Jean-Jacques Milteau.