Sélection Analytique Video - Décembre 2025 - Au seuil des histoires
Au seuil des histoires - Sélection analytique vidéo - Décembre 2025
Décembre explore des mondes en tension, entre ombres, rires, apprentissages et luttes. Une traversée où chaque récit devient un passage, une porte ouverte sur ce qui vacille et ce qui renaît.
Décembre 2025 - Au seuil des histoires
En décembre, les récits se déploient comme autant de passages entre ce qui s’effondre et ce qui renaît. La sélection s’organise autour de films qui interrogent nos fragilités, nos élans et nos zones d’ombre, qu’il s’agisse de drames intimes, de thrillers tendus ou d’histoires où l’imaginaire ouvre une voie d’échappée. Les comédies décalent le réel avec une lucidité joyeuse, tandis que les œuvres d’animation invitent à retrouver la puissance des premiers émerveillements.
Chaque titre devient une porte vers un monde où les émotions se cherchent, se confrontent ou se réinventent. Ensemble, ils composent une traversée où le cinéma éclaire ce qui nous transforme, ce qui nous échappe, et ce qui continue, discrètement, de donner forme à notre regard.
Fractures du réel, drames sous tension
Cet axe rassemble des œuvres qui scrutent la fragilité du réel et la manière dont il se fissure sous la pression des histoires individuelles ou collectives. Dans Chroniques chinoises, le drame se nourrit des tensions d’un pays en mutation, entre mémoire et modernité. Libertate explore les zones grises de la liberté, entre idéal politique et désillusions intimes. Miroirs n°3, Perla ou Salve Maria interrogent ce qui se joue à l’échelle des familles et des communautés : secrets enfouis, culpabilités, réparations possibles ou impossibles. Return (The) : le retour d’Ulysse revisite quant à lui la figure du revenant, celui qui revient dans un monde qui n’est plus tout à fait le sien. Enfin, Sorry, Baby et Touch posent la caméra au plus près des visages, là où la moindre décision peut devenir déflagration.
Un ensemble de films où le quotidien craque, révélant les failles souterraines de nos vies.
Ombres, peurs et lignes de fuite
Ici dominent le thriller, la science-fiction et l’épouvante, comme autant de prismes pour dire nos angoisses contemporaines. Atoman imagine un futur troublé où technologie et pouvoir dérapent, tandis que Dracula réactive la figure du monstre pour parler de dépendance et de désir. Évanouis joue sur l’angoisse de la disparition, quand Gangs of Taiwan et Last Stop : Yuma County sondent la violence des marges. Nuit des clowns et Substitution : Bring Her Back transforment la peur en spectacle troublant, tandis que Pris au piège enferme personnages et spectateurs dans une tension presque physique.
Un axe qui montre comment le cinéma de genre transforme nos peurs en lignes de fuite.
Rires en déséquilibre, comédies sous pression
Derrière leur légèreté apparente, ces comédies révèlent une lucidité sur le monde. Certains l’aiment chauve et Doux Jésus s’amusent des identités et croyances, multipliant les situations où tout dérape. Épreuve du feu et Eddington glissent du rire à l’émotion avec une précision rare, tandis que Fêlés, Mikado ou Super Happy Forever explorent le déséquilibre comme moteur narratif. Freaky Friday 2 et La Guerre des Rose revisitent les conflits familiaux à coups de gags et d’échanges acérés, tandis que Spinal Tap 2, Y a pas de réseau et Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? poussent le burlesque vers le pur délire.
Des comédies qui préfèrent le décalage lucide au simple divertissement.
Enfances réinventées, mondes animés
Cet axe met à l’honneur la puissance de l’imaginaire et les récits jeunesse. Les Bad Guys 2 poursuit les aventures d’anti-héros attachants dans un récit drôle mais traversé de questions sur l’image que l’on renvoie. Le Monde de Wishy et Pompon Ours déploient des univers doux et colorés où l’on apprend à apprivoiser ses émotions et la relation aux autres. One Piece : Pays de Wano fait vibrer l’esprit d’aventure, quand Slocum et moi propose une animation plus contemplative. Karate Kid : Legends relie l’apprentissage martial à la construction de soi, entre respect, effort et transmission.
Des œuvres qui rappellent que les récits pour la jeunesse sont des laboratoires d’imaginaire.
Résistances, combats et zones de crise
Dernier ensemble : des films qui questionnent la confrontation, qu’elle soit physique, politique ou intime. Handmaid’s Tale – Saison 6 poursuit son exploration d’une société totalitaire où chaque geste de résistance a une portée immense. Nobody 2, Oprhelins, Osiris et Tornado mêlent action et vulnérabilité, révélant des personnages tiraillés entre loyautés et survie. Sous tension fait basculer le drame dans le récit de crise, là où agir devient une question de secondes. Tous posent la même interrogation : que signifie tenir, quand tout vacille ?
Un axe où le cinéma met en scène la volonté de résister, même au cœur du chaos.
En conclusion...
Décembre dévoile un cinéma traversé de tensions, de désirs et de métamorphoses, où chaque œuvre interroge ce qui nous pousse à avancer malgré les fissures du monde. Des drames les plus intimes aux éclats d’humour les plus inattendus, des peurs qui nous hantent aux imaginaires qui nous consolent, cette sélection rassemble des récits qui cherchent à comprendre comment nous résistons, comment nous chutons, comment nous renaissons.
Qu’ils plongent dans l’ombre ou embrassent la lumière, tous ces films rappellent que les histoires ne sont jamais de simples divertissements : elles sont des outils pour penser, pour ressentir, pour tenir debout.