Panorama des groupes et chanteurs africains.

Girma Bèyènè est une véritable légende de la musique éthiopienne. Après un exil aux Etats-Unis et un silence radio qui a duré 25 ans, il a accepté avec jubilation l'invitation du groupe français Akalé Wubé à revenir sur le devant de la scène. Le come-back a eu lieu en septembre dernier lors d'un concert mémorable avec Akalé Wubé au Studio de l'Ermitage. Tracks (Arte), Le Monde, Libé ont relayé cet évènement majeur qui a suscité une grande émotion chez les fans de musique éthio et au-delà. L'aventure ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin... Sous la direction de Francis Falceto (directeur de la célèbre série Ethiopiques) Girma et Akalé Wubé se sont retrouvés en studio pour immortaliser cette renaissance. + livret en français et anglais

L'inspiration du guitariste malien et la virtuosité du joueur de kora Toumani Diabaté atteignent des sommets musicaux rarement entendus. Les improvisations de ces géants de la musique africaine convoquent pureté et beauté pour un fabuleux voyage qui déborde largement des seules frontières du Mali.

Le pionnier de l'afro-soul nigerian s'associe au collectif londonien passé maître du groove psychédélique. Orlando Julius, artiste Nigérian culte a été l'un des premiers à fusionner le R&B originel américain avec ses connaissances du High-Life nigérianes. Sa musique peut-être considérée comme de l'afro-funk de haute voltige. Il a collaboré avec les plus grands,de Louis Armstrong aux Crusaders en passant par Hugh Masekela. Enregistré dans le studio londonien des Heliocentrics, "Jaiyede afro" continue dans la lignée des collaborations précédentes avec Mulatu Astakte & Lloyd Miller.

"'Zzaïre 74" était le nom d'un festival de musique de trois jours qui a promu le combat du siècle entre les champions, Mohammad Ali et George Foreman se déroulant durant l'automne de 1974 à Kinshasa Zaire. Le festival a rassemblé les plus grands artistes américains performant sur scène au côté des plus grands artistes africains de l'époque du Congo et de toute l'Afrique. La grande partie des performances de ce festival est regroupée dans le documentaire 'When We Were Kings' de 1996 récompensé par l'Academy Award. Malheureusement, les artistes africains à l'exception de Miriam Makeba ont été négligés. Dans ce coffret, vous retrouverez le contenu inédit des morceaux jamais entendus des artistes africains qui ont participé à cet évènement. Il rassemble les performances étonnamment vibrantes des figures les plus emblématiques de 'l'âge d'or' de la musique du Congo qui ont joué face à un public de plus de 50000 fans.

Le Sénégal, haut lieu de la salsa. Tel est le message véhiculé avec force par Africando, sur un registre latin jazz et descarga. Supervisée par le maître arrangeur Boncana Maïga, la mythique formation, réunifiée depuis quelques années, reste une formidable machine à danser. Sur ce terrain propice aux improvisations, le groupe propose nombre reprises et quelques titres originaux. Mais les véritable vedettes restent les invités vocaux, qui tels Sékou Bambino et Medoune Diallo, défilent les uns après les autres derrière les micros.

"Le reggae est né en Jamaïque mais depuis la mort de Bob Marley, c'est en Afrique qu'il a trouvé son nouveau prophète. Alpha Blondy est un des rares artistes à pouvoir se prévaloir d'une aura planétaire dans ce genre musical, et il l'a prouvé depuis son premier hit international, "Brigadier Sabari", encore aujourd'hui un des points forts de ses concerts près de trente ans après sa sortie.Il y a les grands artistes de reggae. Et puis il y a les pères fondateurs, ceux qui livrent des classiques et gravent leur trace dans l'histoire. Alpha Blondy fait définitivement partie de la seconde catégorie." (Olivier Cachin)

Après 25 ans de carrière et trois disques, Amadou et Mariam collaborent avec un réalisateur producteur de tout premier ordre : Manu Chao. Une guest star qui apporte à ce "Dimanche à Bamako" une note inimitable.

Du début des années soixante au milieu de la décennie suivante, Les Ambassadeurs ont été la formation phare des nouvelles musiques africaines. Leur style, mélange d'un art ancestral, de salsa, de jazz et de funk, a illuminé la "sono mondiale". Aujourd'hui, le retour de ce super-groupe ne fait pas que nous renvoyer à un âge d'or. Il symbolise aussi des valeurs de liberté et d'authenticité qui sont portées par un son, ce groove lancinant inaltérable de la pop mandingue.

Après la découverte hallucinante et triomphale l'an passé de African Electronique Music, c'est une nouvelle facette de Francis Bebey qui est aujourd'hui mise à l'honneur. Musique mentale et étrange, une fois de plus Francis Bebey, génie du bricolage sonore, vous surprendra.

José Adelino Barceló de Carvalho, dit Bonga, naît en 1943 dans la province de Bengo en Angola, alors colonie portugaise.. C'est en 1972 que Bonga se consacre exclusivement à la chanson et sort son premier album ''Angola 72''. Descendant de colons métissés, Bonga est d'abord un athlète réputé, en particulier coureur du 400 m. Il prend alors le nom de Bonga Kwenda pour revendiquer l'appartenance... Bonga édite aujourd'hui son 30ème album (le 5ème chez Lusafrica) avec 11 nouvelles chansons impeccables pour dresser l'état du pays, cet Angola qui l'a vu naître, qu'il a retrouvé après en avoir été longtemps éloigné.

Les maîtres de musiques rendent hommage aux maîtres de la parole . Après le succès en 2012/2013 de leur second album "Amanké Dionti", le duo aérien et cristallin formé par le Sénégalais Ablaye Cissoko et l Allemand (mais vivant à New York) Volker Goetze nous livre un troisième opus : "Djaliya". Ils sont accompagnés pour l'occasion aux percussions par le multi-instrumentiste François Verly (L'ONJ de François Jeanneau, Andy Emler, ...). Le mot Djaliya évoque le chant ... A travers leurs compositions originales, Ablaye et Volker rendent ici hommage aux maîtres de la parole, véritables mémoires vivantes des lignées ancestrales. Qu'ils aient reçu ce don en héritage ou qu'ils chantent par vocation, quel fardeau mais quelle exaltation ! Chanter des louanges n'est pas quémander, c'est se placer en maître de celui qui te prête une oreille attentive. Il faut respecter cette attention et la mériter, ne pas chercher à s'enrichir, mais bien à enrichir les autres de ses paroles. Car être griot est un métier noble. La Kora cristalline et la voix veloutée d Ablaye Cissoko se marient encore une fois harmonieusement aux envolées solistes de la trompette de Volker Goetze et au jeu tout en finesse du percussionniste François Verly, qui sait accompagner et sublimer les mélodies de ses deux compères. Un disque sublime de sobriété, marqué par une atmosphère profondément apaisée et sereine, mais qui n'oublie pas d'aborder des thèmes plus graves et'd évoquer la situation en Afrique (les titres "Politiki", "N'a Banco" ou "Gal Bi" par exemple).

Ba Cissoko Revient avec un 5ème album " Djéli " puisant dans une énergie mature, nourrie par la motivation de moderniser la tradition mandingue pour mieux la diffuser, la transgresser pour vraiment l'honorer. Plein de couleurs dans cet album avec l'utilisation du français, du wolof et du peulh en plus du malinké, de l'anglais aussi avec Yellam en invité ; avec le chant malinké qui rencontre le reggae et l'afrobeat. Plein de couleurs avec la guitare, la batterie, le saxophone et le piano qui s'ajoutent à la kora, au n'goni et aux percussions traditionnelles mandingues. Plein de couleurs aussi avec des morceaux dansant, de belles ballades mélancoliques, un reggae engagé, un solo de n'goni, un duo de kora...

Kasse Mady Diabate c'est l'histoire d'un musicien issu de grandes lignées de chanteurs maliens. Il intègre sa musique dans l'héritage des plus anciennes traditions musicales maliennes. Salif Keita le qualifie de "plus grand chanteur du Mali", pourtant très peu connu au-delà des frontières de son pays, c'est la modestie d'un homme passionné. C'est Balalké Sissoko et Vincent Segal qui ont rêvé de réunir un casting 'royal' autour de lui, et de lui offrir un album à la hauteur de sa voix.

'' ''Choc'n soul'' : le titre composé par Manu Dibango en 1978 est un véritable manifeste de la bonne parole prêchée par Manu dans ses élucubrations orchestrales. Le choc de la fusion de l'Afrique originaire avec les musiques afro-américaines - soul, jazz ou disco - réalisée par Manu Dibango entre le succès de son ''Soul makossa'', son voyage à Kingston, et ses productions parisiennes de la fin des années 1980. Manu Dibango nous propose ici un retour sur 12 de ses meilleurs titres parus entre 1978 et 1989. Soul, et choc.'' (Benjamin Goldenstein & Patrick Frémeaux)

On ne présente plus Manu Dibango, celui qu'on surnomme le "Père de la World Music", artiste emblématique et engagé pour la paix, qu'il ne cherche pas le sans-faute et le succès à tous les coups, mais qui marqua incontestablement le 20ème siècle. À l'occasion de son soixantième anniversaire, Manu Dibango sort l'album "Wakafrica ou l'Afrique en Marche", un projet ambitieux de réunification musicale de l'Afrique, en invitant les plus grands ténors Youssou N'Dour, King Sunny Adé, Salif Keita, Angélique Kidjo, Ray Lema... Inclus le tube "Soul Makossa", qui mal accueilli au départ, le propulsa sur le devant de la scène et marqua l'histoire en lançant la "World Music".

Porte-parole du reggae ''Made in Africa'', mais aussi des luttes de tout un continent, le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly revient avec un album ''de combat'', riche en instruments typiques (kora, balafon...) et enregistré aux quatre coins du monde.

 

Djessou Mory Kanté est né dans une famille nombreuse composée de plus de 20 enfants. L'un d'eux était Kanté Manfila, futur ami et collègue de Salif Keita, qui connaitra la gloire dans les années 70 en tant que guitariste et chef d'orchestre du groupe Les Ambassadeurs. Djessou Mory Kanté a repris le flambeau de la tradition familiale se démarquant néanmoins par son interprétation unique. Qu'il utilise une guitare électrique ou acoustique, dans les mains de Djessou, la musique est toujours douce et discrète. Pas adepte des démonstrations pompeuses, il préfère des jeux de guitares superposés où les solos surgissent puis disparaissent. Aujourd'hui Djessou Mory est un guitariste respecté qui en inspire d'autres. Ses compositions ont été reprises par des musiciens tels que John Williams sur " The Magic Box " (Sony classical 2000) et il a tourné en tant que musicien régulier du groupe de Salif Keita qui l'a emmené autour du monde. River Strings enregistré à Bamako lors d'une pause pendant sa tournée, est le premier album moderne qui met en valeur sa musique, les arrangements et le jeu de guitare acoustiques et électriques- qui sont exquis à tous égards.

"Akwaba beach" est l'album incontournable du rocker guinéen. Sorti en 1987, soit treize ans après ses débuts au sein du fameux Rail Band de Bamako, cette production dirigée par Nick Patrick connaît un succès sans précédent avec le titre "Yéké Yéké" classé n° 1 dans tous les charts européens. En prenant le virage rock le plus international de tous les joueurs de kora, Mory Kanté décrochait en 1988 un prix aux Victoires de la Musique et sillonnait la planète. Malinké (musique de Guinée et du Mali) par la mélodie, rock et funk par le rythme, le tube du griot électrique sera vendu à deux millions d'exemplaires et même traduit en hébreu et en chinois, prouvant ainsi que la musique africaine pouvait faire danser toute la jeunesse du monde." (Sylvie Clerfeuille).

Depuis plus de quarante ans, Salif Keïta poursuit de manière inlassable son travail d'orfèvre de la musique malienne moderne, repoussant de nombreuses frontières musicales et recherchant constamment d'autres façons de faire des disques. Sa musique multiplie les ouvertures avec le monde qui l'entoure. En tant qu'artiste, Salif suit des directions musicales connues de lui seul. Il est toujours là où on ne l'attend pas alors que sa voix nous renvoie vers les sommets les plus éthérés de la musique africaine contemporaine. En 2009, soixante ans après sa naissance et quarante ans après ses débuts professionnels, Salif a réussi à imposer partout dans le monde une personnalité et un organe vocal exceptionnel, l'une des plus belles voix masculines de son pays et du continent africain. Depuis plus de vingt ans, concerts et disques oeuvrent à une impressionnante reconnaissance internationale. Après les classiques "Moffou" en 2002 et "M'Bemba" en 2005, il clôt aujourd'hui la décennie en beauté avec "La Différence", troisième volet de sa trilogie acoustique parue chez Universal Jazz. Ce disque est l'un des albums les plus engagés et les plus touchants de sa carrière. Ce nouvel opus impressionne par son unité de ton, en dépit de son apparente dispersion géographique.

King Ayisoba et son groupe fusionnent la culture de l'ancien empire ghanéen et la culture globale du 21ème siècle. Dans ce nouvel album '1000 Can Die' hier et aujourd'hui se tiennent côte à côte. King Ayisoba, petit fils de guérisseur-joueur de Kologo, sait que les instruments traditionnels sont bien plus puissants, pouvoir les jouer est un présent de Dieu. Il utilise tout ce qu'il peut, de l'electronica au 'hiplife', mélange populaire au Ghana de highlife local et de hip hop. Les percussions traditionnelles, comme le Guluku et le Dundun sont toujours bien en avant, la tradition devant s'élever au dessus de tout. Place est laissée également à l'expérimentation et aux collaborations, avec notamment le saxophoniste nigérien Orlando Julius, le rapper ghanéen M3nsa et Lee Scratch Perry.

l est presque impossible d'évaluer l'impact et l'importance de Fela Anikulapo Ransome Kuti, ou plus simplement FELA, sur la musique mondiale. Producteur, arrangeur, musicien, activiste politique radical, il était tout cela à la fois. Il était aussi showman par excellence, inventeur du style afrobeat, reconnu pour sa musique "classique" africaine, infusée de messages socio-politiques. Né au Nigeria en 1938, il grandi dans une famille de la classe moyenne engagée politiquement. C'est donc entre politique et musique que FELA vit sa jeunesse. En 1958, il est envoyé à Londres pour des études de médecine. Au lieu de cela, il s'inscrit dans une école de musique pour y étudier la trompette avec le rêve de devenir un musicien de jazz.Il forme son premier groupe, Koola Lobitos, et devient vite connu dans le réseau des clubs de la ville. Deux ans plus tard, il rentre au Nigeria et met sur pied une nouvelle version de Koola Lobitos d'avantage influencé par James Brown. En mélangeant ces influences soul au highlife - une forme de jazz d'Afrique de l'ouest - et au jazz, il crée un genre nouveau baptisé afrobeat. Le groupe sera plus tard rebaptisé Africa 70. Cette box de 3CD regroupe 39 titres qui documentent la recherche de voix et de style d'un musicien phare de son époque, du highlife, à la soul, au début de l'afrobeat. Inclus un livret de 12 pages composé d'une discographie complète et d'un essai de l'auteur, Michael Veal.

 

 

Considéré à la sortie de son premier album il y a presque 15 ans, comme le Bob Dylan africain, Ismaël Lo nous fait voyager en Afrique notamment grâce à "Jammu Africa" (sublime résumé de sa longue carrière)... "Sénégal" est donc après plus de trois ans d'absence, le nouvel album studio d'Ismaël Lo. Un voyage, empreint de classe, entre l'Afrique et l'occident où se rencontrent les racines et traditions sénégalaises, le modernisme européen et les inévitables accents folk. Il y évoque les thèmes qui lui tiennent à coeur : les mariages arrangés ("Taar Dusey"), la politique ("Manko") mais aussi un hommage aux victimes du naufrage dramatique d'un ferry reliant Dakar à la Casamance ("Le Joola"), etc.

Du reggae et du funk avec des rythmes puissants et héritage Tukulor, voici ce qui compose cet album et qui lui a valu à son auteur une position de challenger face à l'artiste leader sénégalais Youssou N'Dour.

Thomas Mapfumo fut la voix de la révolution. Un artiste culte qui fut le témoin du passage de son pays de la Rhodésie au Zimbabwe. Quand il enregistre cet album en 2006, l'euphorie est retombée et Mapfumo vit en exil aux Etats-Unis continuant à chanter son message de liberté.

Artiste internationalement reconnu, figure majeure de la World Music, Youssou N'Dour est l'un des plus grands ambassadeurs de la musique africaine dans le monde. Artiste internationalement reconnu, figure majeure de la World Music, Youssou N'Dour est l'un des plus grands ambassadeurs de la musique africaine dans le monde. Parallèlement à sse études à l'Institut des Arts de Dakar, il monte une formation "L'étoile de Dakar" avec le chanteur El Hadj Faye. Malgré le succès, Youssou N'Dour choisit de quitter le groupe, en 1981, pour former "Le Super étoile". La popularité de ce nouveau groupe est exceptionnelle. À 24 ans, Youssou N'Dour s'impose déjà comme le nouveau représentant de la musique sénégalaise. Fort de ce succès, Youssou N'Dour entame une tournée en Afrique de l'Ouest et en Europe. Si le public Africain est enthousiaste, les Européens semblent plus frileux et boudent ce genre musical nouveau. Pourtant, lors d'un concert donné à Paris, en 1984, à l'occasion d'un festival culturel africain réunissant toutes les figures connues de l'Afro-rock, Youssou N'Dour remporte un franc succès. Après de nombreux albums, Youssou N'Dour propose, en 2013, "Senegal Super Star" dans lequel il nous parle de sa ville natale.

L'histoire presque miraculeuse des vétérans cubains de Buena Vista Social Club se répète. Cette fois, l'heureux élu de la roue de la fortune est un groupe africain. Retiré du circuit depuis vingt ans, le mythique Orchestra Baobab, pionnier du style afro-cubain, a repris le chemin des studios avec pour seule intention de célébrer le plaisir des retrouvailles. Enregistré en dix petits jours, " Specialist in all styles " reprend vieux classiques et nouvelles compositions. La formation originale bénéficie cette fois d'alliés d'importance. Youssou N'Dour , le rival d'antan, partage les fonctions de producteur avec le patron de World Circuit, Nick Gold. Heureux de pouvoir s'associer à l'événement, " tonton " Ibrahim Ferrer rejoint l'équipe vocale sur l'hommage qui lui est consacré.

L'orchestre de danse le plus emblématique de l'Afrique de l'Ouest est de retour. Une dizaine d'années après leur dernier album et presque un demi-siècle après leur formation, les Sénégalais d'Orchestra Baobab reviennent avec une série intemporelle de morceaux classiques et entraînants fusion-nant les rythmes afro-cubains et la tradition africaine, caractéristiques du groupe. Enregistrés à Dakar, les nouveaux enregistrements sont à la fois teintés de fraîcheur et d'une familiarité rassurante, conservant la maturité du son qui a fait d'Orchestra Baobab une légende. Aussi durable que l'est le puissant Baobab africain dont le groupe tire son nom, le noyau de la bande de vétérans est plus robuste et solide que jamais, avec les chanteurs Balla Sidibe et Rudy Gomis, les saxophonistes Issa Cissoko et Thierno Koite ainsi que les percussionnistes de longue date Balla Sidibe (aux timbales), Charlie Ndiaye et Mountaga Koite (aux congas). Produit par Nick Gold, Lamine Faye et Jerry Boys, ce troisième album est un mélange irrésistible d'harmonies de velours, de chants chaleureux, de saxo éthéré et de superpositions de kora et de guitare délicatement étincelantes. Un mélange magistralement réalisé grâce à un équilibre et une virtuosité accumulés au cours de toute une vie !

Le label de réédition Analog Africa lance une nouvelle collection intitulée Limited Dance Edition et nous propose pour sa première sortie de (re)découvrir le tout premier album de l'Orchestre Poly-Rythmo datant de 1973. Originaire de Cotonou, Benin, l'Orchestre Poly-Rythmo a enregistré cet album à Lagos au Nigeria sous l'impulsion de son leader Vincent Ahehehinnou. Ce dernier, grand amateur de Fela Kuti, avait alors convaincu son producteur, le label Albarika Store, d'aller enregistrer ce disque dans l'antre de l'inventeur de l'Afro-Beat. Le disque consiste donc en 4 titres référence du genre tous composés par Vincent et qui ont posé la jalons de la réputation et des futures sorties du groupe. A noter que ce disque a été enregistré deux fois car Abrika Store avait refusé le premier enregistrement. Analog Africa a remis la main sur le premier test pressing et propose dans cette réédition deuxtitres issus de cet enregistrement refusé.

Peter Gabriel ne s'y est pas trompé en donnant à la fin des années 1980 la possibilité à ce musicien ougandais ayant fui le régime d'Idi Amin pour trouver refuge en France, et alors inconnu, d'enregistrer ce véritable collier de perles rares qu'est l'album "Exile". Par une intelligente combinaison des instruments traditionnels d'Afrique Centrale que sont la harpe et le piano à pouces (thumb piano) et des touches de synthé auxquelles à participé Brian Eno, et surtout par une voix puissante et profonde qui rappelle celle de son alter égo Sénégalais Wasis Diop ou même celle d'un Léonard Cohen jeune, Geoffrey Oryema nous transporte dans un monde musical inédit.

 

Songhoy Blues sort "Résistance", son deuxième album. Le premier album du groupe Malien, intitulé Music In Exile sorti en février 2015 exprimait la réalité du jeune ensemble affrontant les vicissitudes d'une migration subie et espérant un avenir meilleur. Acclamé par la critique, le groupe a dès lors pu faire de très nombreux concerts aux États-Unis et en Europe, avec notamment un passage par les Transmusicales de Rennes, Glastonbury, le South By Southwest d'Austin ou le Montreux Jazz Festival. Depuis, transposant les rythmes traditionnels du Mali, son pays d'origine, dans une esthétique qui doit beaucoup au rock et au blues électrique, SONGHOY BLUES insuffle sur ce second album produit par Neil Comber un esprit de résistance en milieu hostile. Preuve supplémentaire que " l'esprit du rock " les a bel et bien suivi sur ce disque, Iggy Pop en personne s'est invité sur le morceau "Sahara", tandis que le rappeur anglais Elf Kid, membre du collectif The Square enrichit "Mali Nord'' de son flow engagé.

Le retour du groupe touareg, de plus en plus rock...

 

Produit par Ballaké Sissoko et Christian Mousset, enregistré à Bamako au studio Bogolan, 'Mbalimaou' est un nouveau jalon dans le parcours de Boubacar Traoré. Son style de guitare unique, la poésie qui baigne ses chansons se sont affinés au fil des ans. Imprégné de nostalgie et de mélancolie, "Mbalimaou" est un disque profond, l'un des plus beaux enregistrés dans la longue carrière de cet artiste hors norme.