Hommage : Gil Scott-Heron, musicien, poète et romancier américain

I'm new here

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C'est dans les années 60 qu'est apparue l'expression " Thank god it's friday" pour célébrer le dernier jour de travail ou d'école avant la fin de la semaine. C'est aussi un vendredi, le 1er avril 1949 qu'est né Gil Scott-Heron.

Ce poète et musicien s'est d'abord fait connaître comme écrivain avec ses deux premières oeuvres The Vulture et The Nigger Factory parrues au début des années 70.

C'est durant cette même période qu'il s'éssaya à la musique avec son premier album "Small Talk at 125th & Lennox sur le label Flying Dutchman Records, clin d'oeil à une pièce de théâtre de Leroi Jones. Sorti au climax du Black Power Movement, il contenait un fort commentaire social et montrait le caractère engagé de son concepteur. La musique y était alors minime afin de mettre l'accent sur le message véhiculé par les paroles de Gil Scott-Heron.

Ce n'est que sur son deuxième album, Pieces of a Man sorti en 1971 que la structure des morceaux commence à changer et que la musique, jouée par son ancien camarade d'Université Brian Jackson (claviers, piano), Ron Carter (basse) et Bernard "Pretty" Purdie (percussions) devient tout aussi importante que les paroles.

S'en suivront Free Will en 1972 et Winter In America en 1974. Ce dernier, acclamé par la critique, est reconnu, à juste titre, comme l'album le plus abouti de Gil Scott-Heron. La contribution artistique de Brian Jackson y est plus importante que sur n'importe quel autre album de l'artiste et l'ambiance s'y ressent. Des morceaux comme 'Peace Go With You', Brother (As-Salaam-Alaikum), Rivers of my Fathers, Black Home ou encore le classique The Bottle sont élevés au rang de chansons intemporelles et ont souvent été utilisés par des producteurs d'hip-hop et de R&B. 

Gil Scott-Heron a sorti 13 albums studio et une myriade d'albums live et de compilations. Chacun d'entre eux contenant son lot de bijoux. Ayant vécu à une époque où la drogue faisait des ravages, il n'a malheureusement pas su y échapper et a souvent défrayé la chronique pour possession de cocaïne au cours des 10 dernières années.

Son dernier projet I'm New Here sorti en 2010 a pourtant été salué par la critique et lui a permis de faire une dernière tournée qui est d'ailleurs passée par Paris. Malheureusement, à défaut de vouloir constamment prendre soin de sa communauté, il a oublié de prendre soin de lui-même et a succombé à ces vieux démons.

C'est un vendredi, le 27 mai, que Gil Scott-Heron est mort. D'une certaine manière la boucle est bouclée mais pour une fois, nous n'avons pas envie de dire 'Thank God It's Friday.

 

 

 

Un artiste,son oeuvre : James Brown

Please please please ; Think

Please please please ; Think

C'était l'homme de tous les excès, ce qui lui a permis de tout dépasser : Les limites de vitesse, les lignes blanches. l'homme de tous les superlatifs.

Infatigable travailleur, perfectionniste en studio comme dans la mise en place de ses shows, touche-à-tout de génie qui a su décoincer la planète par ses déhanchements torrides , à la fois parrain, père et dieu vivant.

Cet homme né dans la misère du Sud profond des années 30 a réussi à devenir trente ans plus tard le Noir le plus important d'Amérique. Outre son héritage musical, il est parvenu, au moment où le pays vivait l'une de ses mutations sociales les plus importantes, à concilier une carrière fulgurante avec une trajectoire personnelle unique, assumant et revendiquant sa négritude mais parvenant à se faire entendre du pouvoir blanc américain en place.

S'il a contribué à l'émergence du rhythm'n'blues, de la soul et du funk, son influence a traversé les décennies et a touché les sphères disco, hip-hop et dance de façon évidente pour finir par marquer tout musicien épris d'énergie et de générosité.

Comme tous les géants, il laisse une empreinte colossale mais surtout un héritage inégalé.

Musiques Urbaines : Asian Underground : Bhangra

A history of now

A history of now

C'est dans le sous-continent Indien que ce courant prend naissance. Au matin des indépendances indienne et pakistanaise, en 1947.

La région se nomme Pendjab, elle se partage entre les deux nations neuves, soeurs ennemies aux origines tortueuses. La bhangra est une danse populaire que les communautés rurales adoptent pour célébrer les fêtes sikhs et le cycle des saisons. Fondée sur des rythmes anciens revus au goût du jour patriotique, cette musique inonde rapidement les bals champêtres, puis les clubs ; rythmes obsédants et syncopés sur le tambour "dhol", nourris de petits couplets chantés qui relatent le quotidien d'une terre qui s'invente.

Dès les années 70, plusieurs artistes indiens se taillent une réputation dans une variante plus pop de la bhangra. Des artistes tels que Kuldip Manak ou A.S Kang font les beaux jours de la jeunesse, des deux côtés de la frontière.

Londres devient dans les années 80 un nouvel épicentre pour les musiques d'Asie. Le melting pop urbain, l'influence du reggae et du dub, les bandes originales de films arabes ou hindoustanis, tout sert à élaborer une voix originale pour un mouvement nommé ASIAN UNDERGROUND.

Album live essentiel : Jeff Buckley

Livet at Sin-é ; Mystery white boy ; Live at l'Olympia

Livet at Sin-é ; Mystery white boy ; Live at l'Olympia

Eté 1993, New-York, Jeff Buckley est à l'aube d'une fulgurante carrière.

Artiste Columbia déjà, il multiplie les shows intimiste dans plusieurs café de la métropole américaine et se taille une réputation grandissante.

Les sessions live enregistrées à Sin-é par le label qui pressentit le génie de Jeff Buckley sont une chance unique pour les fans de se plonger dans l'atmosphère d'un de ces moments de grâce musicale qu'offrait Jeff à son public.

Muni de sa seule guitare, de sa voix et de sa gueule d'ange, Jeff faisait éclater son talent avec simplicité et modestie, comme en témoigne cet album où l'on y entend Jeff entre deux morceaux communiquer avec son public et le faire rire.

Chaque morceau vit entre ses doigts experts et dans sa voix enfiévrée avec beaucoup d'intensité, ce qui n'empêche pas le jeu, notamment lorsqu'il s'amuse sur deux accords de Nirvana ou imite Jim Morrison.

Chaque morceau est un pur instant de beauté, que ce soit lorsque la voix se colore de la profondeur de la soul sur "if i knew" de Nina Simone, révèle sa virtuosité à travers les acrobaties vocales de "the way young lovers do" ou illumine "hallelujah" de sa grace, toujours accompagnée d'accords de guitare lumineux.

C'est la joie simple d'un musicien virtuose.

Les coups de coeur

Les sorties de l'été.

Bande originale de film