Flash musique octobre 2020

Après une collaboration remarquée en 2016 avec Vincent Segal, le pianiste japonais Koki Nakano est de retour pour son tout premier album solo. Avec son dépouillement assumé, et sa défiance de toute virtuosité tapageuse, Pre-Choreographed a l'élégance d'en dire long avec la plus juste économie de moyens. Et si sa musique ici rêve d'être rejointe par la danse, elle ne se présente jamais comme une simple ébauche. Dans le suspens vibrant créé par ce désir de corps et de mouvements, l'écriture de Koki Nakano trouve au contraire son plein élan vital et atteint sa quintessence. Il propose une riche palette pianistique composée de formes, d'harmonies et de rythmes, enrichie d'effets et textures électroniques. Tour à tour mélancoliques ou enfiévrées, évasives ou vives comme l'éclair, les pièces sont une manière de transcrire en notes et en sons la trame du vécu sensible de Koki Nakano, véritables microcosmes de l'âme. Quinze ans après le fameux Solo Piano de Gonzales, le label No Format! Ajoute là un nouveau chapitre de choix à l'histoire des affranchis du piano.

Pour ce nouvel album, Death Valley Girls nous plonge dans une ambiance vocale, et ce dès le premier morceau "Hypnagogia" et les invocations mélodiques de Bonnie Bloomgarden soutenues par un choeur. La chanson se construit lentement sur une impulsion de la basse de Pickle (Nicole Smith) et de la batterie de Rikki Styxx. Les bêlements du saxophoniste invité Gabe Flores qui tourbillonnent au-dessus des drones d'orgues joués par Gregg Foreman, autre invité sur l'album. La piste d'ouverture cède la place à "Hold My Hand" et ses vers qui rappellent le "I'm Waiting for the Man" du Velvet Underground et ses choeurs triomphants. Suit la chanson titre qui marie la morosité des Stooges avec une innocence fournie par les choeurs d'enfants qui chantent le mantra principal de l'album : " sous le charme de la joie / sous le charme de l'amour ". Sur "Bliss Out", Death Valley Girls affiche une chanson pop aux couleurs patinées, entraînée par une ligne d'orgue de la claviériste The Kid (Laura Kelsey). Une euphorie similaire apparaît sur "The Universe", où les accords d'orgue surélèvent les lignes de saxophone et de claviers au-dessus de la stratosphère. Avec Under The Spell Of Joy, Death Valley Girls signe son album de rock transcendantal !

Originaire de Tbilisi en Géorgie, KATIE MELUA est l'une des artistes britanniques les plus accomplies avec plus de 11 millions d'albums vendus et 56 disques de platine. Elle est de retour avec son 8e album studio : Album n°8 Véritable tour de force de maturité artistique et lyrique, sa voix d'une extraordinaire clarté allie une grande profondeur émotionnelle à une richesse de ton exceptionnelle. Artiste constamment sollicitée, KATIE MELUA enchante le public du monde entier avec sa voix unique, puissante et captivante.

Aloe Blacc, la voix et le collaborateur de Avicii's des succès mondiaux ""Wake Me Up"" et "SOS", revient avec un nouvel album All Love Everything. Un véritable hymne à la vie et à l'amour.En travaillant avec les producteurs Jonas Jeberg, Jugglerz, Jon Levine et Matt Prime, Blacc a créé son album le plus ouvert à ce jour. Généreux et chaleureux, All Love Everything s'inspire de la soul, du folk et de la pop contemporaine, rappelant aux auditeurs qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'expérience humaine.

Après s'être retiré chez lui dans la campagne anglaise pour le composer, le prodige britannique Keaton Henson réémerge avec son 6ème opus "Monument" qui succède à Kindly Now paru en 2016. C'est un album sur la perte et sur le fait de perdre ceux que l'on aime, mais raconté avec une incroyable franchise, à travers les aspects de notre vie qui entourent le traumatisme lui-même. L'amour, le vieillissement, la convalescence, le tout vu à travers le prisme du deuil. En substance, Monument est un album sur la mort, mais en explorant ce thème, il devient un album sur la vie. Une vraie perle rare.

Le 15 mai 2020 a marqué la mort de Phil May, le légendaire chanteur de The Pretty Things. Au moment de sa mort, Phil était très excité par la sortie imminente du tout premier album entièrement acoustique des Pretty Things, qui venait d'être achevé. The Pretty Things a cessé les performances live en 2018. Une fois la poussière retombée, qu'allaient-ils faire ensuite ? En fin de compte, la voie choisie était évidente. Le groupe avait joué un segment de blues acoustique et roots dans tous leurs concerts depuis plus de dix ans, un hommage à leurs racines musicales qui a été très bien accueilli et toujours très attendu. "Bare As Bone, Bright As Blood" est un album de musique brut, direct, tout droit sortie du delta de Dartford. Pas seulement un joyeux voyage mais quelque chose pour mettre en perspective le chemin qui s'ouvre devant nous et pour voir ce qui se passe en arrière. Il présente un mélange d'anciennes compositions, de standards qu'ils ont joués pendant des années et d'enregistrements originaux. Phil May et Dick Taylor se sont réinventés comme ils sont vraiment s'efforçant de mettre en avant ce qu'ils savent et de le transmettre, pour le faire tomber dans les bonnes mains et les bonnes oreilles.

Après avoir pris de la hauteur avec Astronaute, Pumpkin & Vin'S da Cuero s'attaquent aux profondeurs à travers leur troisième album en duo baptisé Abysses Repetita. Onze nouveaux titres composés, écrits et enregistrés par Pumpkin & Vin'S da Cuero dans l'intimité de leur home studio nantais. Si pour la première fois il n'y a aucun featuring, on y retrouve le musicien Bastien Burger (basse, guitare et clavier) et DJ Odilon (scratches) déjà présents sur Astronaute mais aussi le jazzman Médéric Collignon (cornet et beatbox), Sami Fatih (violon) et Eva Ménard (chant). Malgré les incertitudes imposées par le contexte actuel, Mentalow Music a fait le choix de sortir ce nouvel album en 2020. En sous-marin mais sans faire de concession et avec fougue, le duo a su garder le cap pour arriver à bon port !

Le groupe légendaire de l'afro soul psychédélique, The Budos Band, est de retour avec un sixième album studio, Long In The Tooth, toujours sur Daptone Records. Ce nouvel album marque le vingtième anniversaire depuis la création du groupe et les quinze ans de leur premier album éponyme en 2005. Le premier single, qui donne son nom à l'album, sonne comme la bande originale d'un film de James Bond dirigé par Quentin Tarantino. L'auditeur est enfermé dans un groove inébranlable, entre percussions et cuivres houleux, tandis que le riff de guitare serpente le long de l'orgue. Long In The Tooth a été enregistré en seulement cinq jours aux Diamond Mine Studio dans le Queens à New- York. Le groupe est toujours composé de Brian Profilio (batterie), Daniel Foder (basse), Tom Brenneck (guitare), Mike Deller (orgue), Jared Tankel (saxophone), Andrew Greene (trompette), Dave Guy (trompette) et Rob Lombardo (bongos, congas). La formation garde sa touche unique grâce à son style intemporel. Le groupe a rencontré un succès critique en 2019 avec son album V. Leur musique a été samplée par Panic! At The Disco, Black Eyed Peas et Earthgang, entre autres. Parmi leurs fans notables on trouve Madonna, la rock star Iggy Pop et le mythique Wu-Tang Clan !

Troisième album de Mina Tindle, Sister est un album peuplé de créatures mythiques en tout genre : des lions en parade, des amoureux devenus cannibales, des rois, des sirènes et des femmes avec des ailes. Comme toute grande fabulatrice, elle transmet son histoire avec une sagesse fragile, révélant des vérités essentielles sur les dangers et la sauvagerie qui habitent le cœur de l'homme. Chaque instant est magnifié par son travail vocal envoûtant - un don dont elle a fait preuve lors de ses enregistrements et de ses tournées en tant que chanteuse pour The National. Sister nous transporte, à la fois incroyablement onirique et profondément évocateur. Mina Tindle est le projet de l'auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste parisienne Pauline De Lassus. Réalisé en grande partie à New York avec le producteur Thomas Bartlett (Yoko Ono, Florence + the Machine), les détails élégants de l'album équilibrent la magie étrange des chansons avec un réalisme émotionnel féroce. "Give a Little Love", écrit et produit par Sufjan Stevens, canalise un désir intense, sa douce mélancolie étant sublimée par la chaude voix de fond de Stevens. Sur "Belle Pénitence", elle partage une tendre lettre d'amour avec son mari (Bryce Dessner de The National), déformant l'atmosphère charmante avec des images de chasse fantastiquement brutales livrées dans sa langue maternelle. Sur "Lions" et ses grooves scintillants, Pauline offre des encouragements compatissants face au doute de soi. Après le glorieusement tentaculaire "Tryptique", écrit en partie avec Bryce Dessner, l'album se conclut avec une reprise épurée du "Is Anything Wrong" de Lhasa De Sela. Sister atteint une puissante complexité, présentant sa collection de chansons la plus imaginative à ce jour tout en embrassant entièrement la vérité même si elle est parfois douloureuse.

BlackPink est le groupe de tous les records. Véritables ambassadrices de la K-Pop, BlackPink est un quatuor qui mélange savamment sonorités pop, électro et rap. Leur clip de 'Ddu-Du Ddu-Du' cumule 36 millions de vues en 24h (plus d'un milliard à ce jour). Avec leur dernier single 'How You Like That', le quatuor s'est surpassé en pulvérisant le record du nombre de vues sur Youtube en 24h (82 millions, et 330 millions à ce jour, en moins d'un mois). Le groupe a assis son hégémonie à l'international notamment grâce à un passage à Coachella en 2019 et plus récemment via des collaborations avec des artistes telles que Dua Lipa ou Lady Gaga. De passage à Paris l'an dernier pour un concert au Zénith sold out en quelques heures, il est fort à parier qu'avec ce premier album signé en collaboration avec Interscope (Lady Gaga, Eminem...) le groupe fasse le cross over et s'impose sur la scène pop mondiale comme ont pu le faire il y a quelques années, les Spice Girls ou les Pussycat Dolls.

Nos célèbres compatriotes reviennent 4 ans après un superbe album encensé par la critique, et en plus ils ramènent dans leur besace une nouvelle chanteuse ainsi qu'un nouveau batteur assez impressionnant, avouons-le! Le power metal, mais pas que, du groupe est à son apogée de par sa richesse musicale, sa créativité mais aussi sa personnalité et ses évidentes qualités techniques! On n'a pas à faire face à des manchots du manche! La production particulièrement puissante rend justice aux compos et fait de cette galette une pure pépite, que dis-je, un joyau du métal, tout simplement. Ce nouveau NIGHTMARE est un véritable rêve! Pour fans de ARCH ENEMY, PRIMAL FEAR, MASTERPLAN, ICED EARTH, NEVERMORE.

"Durant l'hiver 2017, je suis retourné vivre dans ma ville natale de Kansas City. Ce retour était soudain et imprévu, juste au moment ou je finalisais l'écriture de mon album de 2019 Oh My God. J'ai acheté un quatre pistes Tascam 424 pour terminer Oh My God, mais à ma grande surprise, ce nouvel équipement, au lieu de m'aider à finir un album m'en a inspiré un autre : "Sundowner". Ces nouvelles chansons ont été créées rapidement, sans fioritures. En janvier 2019, j'ai contacté mon ami et producteur Brad Cooke pour m'aider à recréer ce que j'avais conçu chez moi. Nous avons choisi d'enregistrer au Texas. Brad joue la basse et les claviers mais m'a encouragé a jouer les autres instruments : guitare, batterie, mellotron et Harmonium." Kevin Morby.

" 13 organisé " c'est l'album de rap 100% marseillais qui réunit la nouvelle et l'ancienne génération. De Akhenaton à Soprano, en passant par Keny Arkana et Soso Maness, ce projet à l'initiative de Jul met en scène une cinquantaine de rappeurs qui croisent le micro pour défendre les couleurs de leur ville. L'unité et la réunification, la cité phocéenne a enfin sa bande originale en 13 titres.

En 2019 Sam Smith revient sur le devant de la scène avec l'énorme tube "Dancing With a Stranger" titre le plus joué en radio en 2019 dans le monde ! S'en suivra "How. Do You Sleep" et "I Feel Love" tous deux des millions de fois vendus. Après une année d'attente, Sam annonce enfin la sortie d'un nouvel album et dont le premier extrait "My Oasis" ft. Le rappeur nigérian Burna Boy a déjà été révélé en Juillet dernier. Sam Smith, c'est 25 millions d'albums vendus dans le monde, disques de platines dans plus de 19 pays dont la France, ses nombreuses récompenses (Brits Awards, Golden Globes, etc.) et des milliards de vues.

Suivant Méridiens paru le 28 février, voici donc lebien nommé "Parallèles" de Chapelier Fou, unalbum aussi fantastique et homérique que son frère,offrant douze nouveaux titres (qui sont desanagrammes des titres de Méridiens) où le voyage etle rêve prédominent toujours autant. Chapelier Fouatteint le sommet de son art avec ces deux albums.

Yves-Marie Le Guilvinec... Ce nom résonne aujourd'hui à nos oreilles comme un reproche. Qui connaît encore ce nom ? Quelle place accorde-t-on à Yves-Marie Le Guilvinec dans les anthologies de poésie ou de chanson française ? Aucune. Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer à trente ans en 1900 est un fantôme pour la littérature et la chanson : il n'existe pas. Mais, comme dit Rimbaud : " il n'y a pas de hasards ou il n'y a que des hasards". C'est dans un vide-grenier à Saint-Lunaire (Ille et Vilaine) que François Morel, feuilletant de vieilles revues rongées par les embruns, découvrit une brochure de 1894 " La Cancalaise " dans laquelle douze chansons d'Yves-Marie Le Guilvinec étaient reproduites, illustrées par l'auteur. Ce fut comme la main du naufragé qui se tend vers son sauveteur. François Morel acheta la revue et fit le serment d'arracher Yves-Marie Le Guilvinec à l'oubli océanique où il était tombé. Avec l'aide de Gérard Mordillat et d'Antoine Sahler, il entreprit de restaurer les textes, de les remettre en musique et surtout de les faire entendre à nouveau. Un album sous la direction d'Antoine Sahler avec la participation précieuse de Juliette et de Bernard Lavilliers, et des musiciens familiers de la musique bretonne et celtique (flûtes irlandaises, accordéon, banjo et mandoline...). " Tous les marins sont des chanteurs ".

Ce nouvel et 9ème opus " Rêve errance " 12 titres, dévoile un trésor d'influences des premières heures de leur voyage sans frontières. De leurs filets jaillissent quelques pépites de ce rêve errant dans les eaux troubles des mers tempétueuses. Une fois de plus, ils se font guides pour marins des terres dans une escapade aventureuse entre Ciel et Mers... Vous êtes invités à bord de La Vagabonde à rejoindre la mutinerie lutine de cet équipage de diablotins. Avec les Naufragés forts de leurs folies sautillantes de pirates, de leurs festivités rebelles, nous embarquons à nouveau au gré de la danse des vents, des joies du rêve, du doute et des errances... Il nous est fortement conseillé de prendre la vie à l'abordage. Tenez-vous le pour dit : Il y a encore dans ces contrées, des mufle-merles qui respirent quelques airs transe-Atlantiques ! Et sous la plume bariolée de Spi, les coeurs boument la charge au rythme de ceux qui écoutent. Vous êtes conviés aux amours débordantes ! Vous serez les témoins de l'Ultime Alliance : où la danse libre et dévergondée est encore bien vibrante !

Véritable phénomène, le groupe découvert en juin 2018 dernier a atteint des records. Trois Cafés Gourmands signe son grand retour sur le devant de la scène musicale ! En 2018, le groupe avait fait danser la France entière avec leur tube " À nos souvenirs ". Cette déclaration d'amour à leur région, la Corrèze, est passée en boucle à la radio, la télévision et dans tous les villages de l'Hexagone. Avec plus de 350.000 exemplaires écoulés et quelques plusieurs centaines de millions de streams, ils reviennent avec un nouvel album intitulé : "Comme des enfants".

Après les succès de Promesse (certifié Platine) et Corsu Mezu Mezu (triple Platine), Patrick Fiori nous livre, avec Un air de famille, un album autour de ce qui définit les rapports humains et nous lie les uns aux autres. En formidable conteur d'histoires, il nous raconte tout au long des 13 titres le besoin d'amis, les envies d'amour, de laisser une trace dans le regard et dans le coeur de l'autre, la solitude et le retour à soi pour pouvoir se comprendre ensemble, le refuge de l'enfance, d'où l'on vient et ce que nous donnerons en héritage... Au fond, Un air de famille raconte avec beaucoup d'émotion des histoires que chacun de nous peut avoir vécues ou imaginées, et qui résonnent avec encore un peu plus de profondeur après une période si particulière.

A l'aube revenant est le quatorzième album studio de Francis Cabrel. Un recueil de treize nouvelles chansons tant attendues, le premier depuis In Extremis, paru il y a cinq ans.

Kendji Girac fait son grand retour après 2 ans d'absence avec son 4ème album évènement 'Mi vida'.Porté par le premier extrait 'Habibi' (" Mon amour " en arabe) écrit par Slimane, on y retrouve les ingrédients gipsy pop qui ont fait le succès du chanteur de 24 ans. L'artiste autodidacte préféré de toute une génération de français réussit aujourd'hui à réaliser le rêve de son public, celui de concrétiser un duo avec Gims. 'Dernier métro' est le deuxième single de son tant attendu album 'Mi vida'. Ce nouveau titre aux allures de tube est un vrai choc des titans entre les figures majeures d'une variété française nouvelle génération. Elle marque l'itinéraire hors norme de Kendji qui chantait déjà l'iconique 'Bella 'de son ami Gims devant les coachs de The Voice en 2014. D'autres surprises inédites sont à découvrir sur cet album à venir, notamment des collaborations uniques avec Dadju et Soolking !

Amir est de retour ! Artiste multi-couronné (6 fois disque de platine, 3 NRJ Music Awards, 2 MTV Europe Music Awards, 2 Chansons de l'année), Amir présente son 3ème album 'Ressources' : 16 nouveaux titres dont le tube "La Fête".

Dany Brillant est de retour avec un album hommage à Charles Aznavour, l'artiste qui a le plus compté pour lui. 11 versions réarrangées des plus grands succès de Charles Aznavour "La Bohème", "Emmenez-moi", "Je m'voyais déjà"... Ce projet a été réalisé en proche collaboration avec la famille du chanteur.

Carla Bruni dévoile cet automne son tout nouvel album. La chanteuse n'avait pas proposé d'album de chansons inédites depuis sept ans. Un album éponyme, comme une absolue signature. Toujours sensible, parfois à fleur de peau, la petite musique des 13 titres qui le composent - 14 sur le vinyle et 17 sur son édition collector - affirme un tempérament, évite l'ostentation. Elle atteste souvent d'un désir de simplicité sereine, sans frime ni arrogance. Sans doute parce que le cadre des chansons a été très construit en amont, avant même d'entrer en studio. Guitare, piano, quelques battements de pieds et fragments mélodiques comme fondations de l'essentiel des titres, à huis clos avec Albin de la Simone qui a réalisé l'intégralité de l'album. Pour sa toute première collaboration avec Carla Bruni, le musicien multi-instrumentiste - l'un des plus fins de la scène française depuis vingt ans - a eu à coeur d'habiller et de mettre en scène ses nouvelles chansons venues comme autant de petits miracles. Principalement écrit en français, l'album comporte une chanson en anglais et une autre en italien, un duo interprété avec la comédienne Valeria Bruni Tedeschi, soeur de la chanteuse. Les compositions sont signées Carla Bruni, Michel Amsellem, Jeremy Reynolds et Calogero. A l'écoute de ce nouveau manifeste " Carpe Diem ", on ne peut que se ressaisir un peu plus du présent. Et c'est finalement cela qui désarme dans les chansons de Carla Bruni : la simplicité de la confidence. Libre, amicale et amoureuse, donc essentielle.

L'autoroute blanche, la piscine le dimanche, le Mont Saint Michel... tous rejoignent la scène, Cyril Cyril remue la boule à neige, Helvet underground comme on les appelle. Le dimanche de Cyril Cyril est une transe, on arrive, on se rassemble, les gens. La voix samplée, hésite, gémit un peu, Miami Beach, OK let's go. Ainsi s'ouvre le nouvel album de Cyril Cyril Yallah Mickey Mouse. Ils ont repris leurs instruments et leurs racines aux pointes ébouriffées. Il ne s'agit pas de démêler. Les sonorités sont sculptées dans des marbres vibrants aux fossiles indociles. Une narration sonore visionnaire, une invitation au voyage non organisé. Émanations personnelles et recherches en studio, les influences multiples sont invoquées. Un hommage aux amis d'Hyperculte en souvenir d'un dromadaire égyptien, des clins d'oeil au phrasé de Cha Cha Guitry, à l'animal de Gerard Manset ou à la main d'Indochine.

Les planètes s'alignent en octobre alors avec le nouvel album de Sun Ra Arkestra sous la direction du maestro Marshall Allen. Le premier album studio du groupe depuis plus de vingt ans avec A Song For The Sun en 1999. Enregistré au Rittenhouse Soundworks à Philadelphie, cet album représente la suite d'une renaissance sincère de l'Arkestra sous la direction d'Allen depuis que Sun Ra a quitté la planète en 1993, en gagnant de nouvelles générations d'adeptes grâce à leurs tournées régulières à travers le monde entier. Le groupe comprend des membres de longue date de l'Arkestra, dont Danny Ray Thompson (RIP? et Michael Ray, Vincent Chancey, Knoel Scott, Cecil Brooks, Atakatune (RIP?, Elson Nascimento et Tyler Mitchell. C'est une véritable célébration de l'héritage de Sun Ra. Les titres comprennent de nouveaux arrangements des titres de base d'Arkestra "Angels And Demons At Play", "Satellites Are Spinning", "Door Of The Cosmos" et "Rocket No. 9" aux côtés de joyaux moins connus ; "Darkness" est enregistré ici pour la première fois, ressuscité des archives Ra par Marshall Allen. Parmi les autres moments forts, citons une version épique de "Seductive Fantasy" (enregistrée pour la première fois sur "On Jupiter" en 1979?, l'explosion sonore libre de "Infinity / I'll Wait For You" et un tout premier enregistrement de la composition swing de Marshall Allen, "Swirling". Une tournée européenne est programmée pour le printemps 2021...

L'opus original de Sone Ka-La est paru en 2005, a tourné dans près de 30 pays et inspiré beaucoup de jeunes talents en Europe, dans les Caraibes, aux Etats-Unis, et même au Japon. Après cette création, comme Ulysse, Jacques Schwarz-Bart qui a son île pour explorer de nouveaux mondes. D'où le sous titre Odyssey. 15 ans plus tard, il est de retour dans son Ithaque, son terreau musical de Guadeloupe, avec une vision renouvelée du concept original. L'innovation essentielle de Sone Ka-La 2 est de traiter le chant comme un instrument qui fusionne avec le son du sax pour créer une nouvelle voix, portant les mélodies, qu'elles soient tumultueuses, angulaires ou sereines. C'est le premier projet de jazz qui développe ce concept mélodique sax/voix. La deuxième innovation est qu'au lieu de deux tambours Ka, l'un des maîtres du Gwoka est à la batterie, transférant le langage traditionnel sur un instrument moderne. Finalement, les sonorités sont plus contemporaines, avec l'utilisation fréquente de claviers, de la basse électrique ou encore d'effets sur le sax. Fort des expériences de son Odyssey, JSB plante fermement ses pieds sur le socle qu'il a forgé il y a des années, pour propulser sa creation plus haut et plus loin que jamais.

Électron libre de la scène musicale française, dont la créativité iconoclaste semble sans limites, Fred Pallem traverse et transfigure allègrement les fables de La Fontaine. S'il y a bien un compositeur à qui l'on ne peut pas reprocher de raconter des fables, c'est bien Fred Pallem. En plus de vingt ans de travaux, jamais il ne se répète, depuis son premier album de compositions avec son Sacre du Tympan en 2002, jusqu'à sa dernière Odyssée en 2018. Son parcours est truffé d'hommages aux compositeurs qu'il vénère (François de Roubaix), au cinéma qui le passionne (Soul Cinéma, Soundtrax), voire aux dessins animés de son enfance (Cartoons). Mais ce que l'on sait moins, c'est que Fred Pallem est également un amoureux des mots. On aurait pu le deviner par ses multiples collaborations avec des chanteurs et chanteuses (Lavilliers, Barbara Carlotti, MC Solaar, Clarika...) mais aujourd'hui les mots prennent le devant : " Tout d'abord j'avais envie de composer de la musique autour d'une voix parlée ; m'imprégner du rythme des mots et de leurs sons, ressentir le tempo de la diction, puis écrire de la musique à partir de cela. Nous avons donc enregistré les voix en premier et les musiques ensuite. " Des voix certes mais point n'importe lesquelles. Celles de fidèles parmi les fidèles : Thomas de Pourquery, Sandra Nkaké, Dom Farkas, Elise Caron, Arnaud Aymard aka L'Oiseau Bleu, Marcel Kanche... ; et du jeune compagnonnage : Nicole Ferroni, Rebecca Manzoni, Thomas Scimeca (ex-Chiens de Navarre), ou encore Pascal Mendelson. Et à qui décide-t-il d'emprunter les mots ? Un ou une jeune auteur contemporain.e à la mode ? Que nenni. A sieur Jean de la Fontaine. " Pourquoi La Fontaine ? Je recherchais des textes qui ont une musique intrinsèque très forte avec des rimes et un nombre de pieds. Un peu comme du rap. J'avais été grisé par ma collaboration avec MC Solaar pour les Sessions Unik de FIP. Malheureusement, contacter des nouveaux auteurs aurait rendu le projet trop long à réaliser. Alors j'ai cherché dans les oeuvres classiques de la poésie française et La Fontaine m'est apparu comme une évidence. Je me suis retrouvé avec des milliers de chefs d'oeuvre d 'écriture à disposition. Un premier choix a été effectué, puis les conteurs et conteuses ont fait des suggestions. Pour gagner en fluidité, simplicité et sérénité, j'ai travaillé avec des ami(e)s et des connaissances que j'apprécie depuis longtemps. "

Après le succès mondial de leur premier album " Le chant des Vikings ", SKÁLD dévoile son deuxième album " Vikings Memories ". Le groupe raconte une fois de plus une histoire, celle des peuples septentrionaux et leur rapport à la nature et l'océan. Interprétés en vieux-norrois, l'ancienne langue des peuples du nord, les 11 titres réveillent des récits oubliés de continents perdus et à présent immergés par la fonte des glaces - comme le Doggerland qui reliait jadis la Grande-Bretagne à la Scandinavie -, évoquent les mythes fondateurs du déluge et des apocalypses annoncées, mais voyagent aussi en compagnie des aventuriers et marins qui de tout temps ont sillonnées les eaux les plus dangereuses de la planète. Cette mémoire commune, ce sont les voix extraordinairement chaudes et puissantes de Justine Galmiche, dont le timbre inimitable s'associe à merveille avec celui guttural et vibrant de son compère Pierrick Valence, qui l'incarnent. Le tout est rehaussé par la production tout en finesse de Christophe Voisin-Boisvinet et ce grâce à une instrumentation à la fois ambitieuse et subtile où s'entremêlent une panoplie de percussions et de peaux résonnantes qu'accompagnent d'anciens instruments à cordes scandinaves (nyckelharpa, skáldharpa...).

Pour la première fois de sa carrière, Roberto Alagna consacre un album tout entier à la grande et belle chanson française. Passionné des musiques du monde, l'artiste nous offre cette fois une véritable déclaration d'amour au patrimoine musical français : " Le Chanteur " nous le fait découvrir différemment, à travers toute la richesse des genres et des diverses influences étrangères qui ont forgé l'identité de ce répertoire. Par une réalisation très personnelle - entre swing, jazz, jazz manouche, lamento, valse ou tango - l'album transmet aussi toute la passion du ténor pour les musiques de caractère, pleines de vitalité et de sentiments. Une formidable ode aux inoubliables mélodies que nous connaissons et avons tous fredonnées, ainsi qu'à leurs illustres interprètes et compositeurs ! Un disque comme une fête, où l'on retrouve entre autres "La Chanson des vieux amants", "Padam, Padam", "Les feuilles mortes", "C'est un mauvais garçon", "Mon pot' le gitan", "Nuages", "Adieu mon pays", "Domino"... Un bijou ! "C'est la première fois que je réalise un album entièrement dédié à la chanson française [...] avec une nuance. En filigrane dans ce répertoire, j'ai voulu mettre en lumière toute la richesse des genres et des influences musicales plus ou moins lointaines, qui font désormais partie intégrante de l'identité et du patrimoine musical français [...] Cette incursion hors de mon répertoire habituel lyrique et classique, dans un genre où l'on m'attend sans doute moins, a une saveur particulière. [...] C'est en tout cas un disque dans lequel j'espère que le public pourra percevoir l'infini plaisir que j'ai à traverser les styles, à faire découvrir, grâce et par mon instrument qui est la voix, ma passion et mon amour de la musique et à les partager avec le plus grand nombre." Roberto Alagna

La musique de Gitkin se situe quelque part entre la mémoire primitive et le désir exotique lointain, où le familier se fond subtilement dans la beauté de ce qui est étranger. Après une longue et fructueuse carrière de leader au sein des Pimps of Joytime, groupe de fêtards toujours en tournée, et une collaboration country blues nommée aux Grammy Awards avec Cedric Burnside, le multi-instrumentiste Brian J s'est mis à explorer des tonalités qu'il n'avait jamais travaillées. Les critiques du premier album de Gitkin se sont débattus avec des critères descriptifs, le qualifiant vaguement de cinématographique et le comparant positivement à Khruangbin. Il est vrai que la musique est en grande partie sans paroles, émotionnellement évocatrice et guidée par la guitare. Mais elle possède une alchimie séduisante qui lui est propre. La première sortie de Gitkin, le très bien accueilli Five Star Motel en 2018, a amplement démontré son aisance avec un funk profond et un rythme bien taillé. Sur son nouvel album Safe Passage, le guitariste élargit sa palette déjà riche avec des mélodies inspirées des styles de guitare de la Grèce et du Moyen-Orient, de la chicha péruvienne et de la guitare touareg saharienne. Pas d'artifice, cette juxtaposition de blues brut et spirituel avec du funk low-end aux passages tortueux met en valeur les saveurs intenses de chaque ingrédient savoureux. Enregistré dans son home studio à la Nouvelle- Orléans, Safe Passage présente une nouvelle série de morceaux instantanément captivants et agréables, allant du surf exotique ("Cat Nip") aux stompers torrides ("Fools Gold" et "The Drive"), en passant par des voix rêveuses ("Foot Steps" et "Hold On") jusqu'au planant "Safe Passage". La production de Gitkin rayonne de personnalité et de chaleur, s'appuyant sur des micros vintage soft-focus et de la reverb spring dubby. Des invités comme le vétéran Chauncey Yearwood (congas) et "Spug" Smith de la Nouvelle-Orléans qui fournit un sousaphone sur le "Spug Life" aux accents cumbia, viennent renforcer le caractère intime de l'album. Enfin Carol C prête sa voix puissante à trois titres, dont le single "De La".

"L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire" Martin Luther king Un après midi d'Avril 2000, les 3 musiciennes du Trio Zéphyr composaient leur premier chant sur une plage méditerranéenne. Elles l'appelaient "Lucia" en hommage à la magnifique lumière qui baignait cette belle fin d'après midi... 2020 : un millier de concerts et 5 albums plus tard cette lumière est, en quelque sortes, toujours présente "c’est l’essence de notre création, le coeur de notre histoire et de notre amitié". Héritières des chants archaïques, folkloriques ou sacrés, elles puisent au coeur de leurs racines humaines laissant la voix guider ce nouvel album-anniversaire et les cordes en tisser le décors. "Lucia" nous conte un récit primordial, originel, d'une joute infinie et subtile entre l'ombre et la lumière.

Révélée lors du Grand Concert de Paris du 14 juillet dernier grâce à sa voix lumineuse et sa présence captivante, la jeune soprano égyptienne Fatma Said, nouvelle signature Warner Classics, nous invite à découvrir son interprétation irrésistible de mélodies françaises (Ravel, Bizet, Berlioz, Gaubert), arabes (Rahbani, Hosni, Abdel-Rahim, Darweesh) et espagnoles (de Falla, Garcia Lorca, Serrano, Obradors), trois cultures chères à son coeur. " L'idée principale de cet album est de transmettre un message interculturel à tous les publics dans le monde " explique Fatma Said, " pour essayer de rendre la musique classique accessible et plus accessible aux cultures qui ne connaissent pas la musique classique, et vice versa ".

Diana Damrau s'est hissée depuis plusieurs années au plus haut niveau des sopranos coloratures internationales. Elle consacre aujourd'hui son nouvel enregistrement aux héroïnes de Donizetti : Anna Bolena, Maria Stuarda et Elizabeth I (Roberto Devereux). Ces trois opéras sur des reines Tudor sont des ouvrages de bel canto fascinants. Ces reines, à la fois fortes et vulnérables, soumettent depuis leur naissance toute leur personne aux exigences de la couronne avec tous les devoirs et les fardeaux que cela suppose. Donizetti fait passer ces reines par une intense gamme de sentiments et les montre dans toute leur féminité. Sa musique laisse une grande liberté à la voix et la soutient par un climat, une énergie et de merveilleuses mélodies. Diana Damrau brille de mille feux dans ces rôles grâce notamment à la musicalité et l'énergie exceptionnelles du maestro Antonio Pappano et de son Orchestre de l'Académie Sainte-Cécile.

Nouveau volume de l'intégrale de la musique de chambre de Brahms qui réunit Geoffroy Couteau et le Quatuor Hermès. L'importance et l'originalité des trois quatuors avec piano de Brahms sont méconnues alors que le compositeur réinvente totalement le genre. Ces partitions contiennent parmi ses pages les plus profondes, exprimant sa puissance orchestrale comme son intériorité. Elles furent probablement le terreau fertile à son imagination "symphonique", à en juger par la façon dont elle s'exprime à travers ces trois pages avec une force et une puissance créatrice peu communes. C'est ce qu'ont totalement compris les membres du Quatuor Hermès et Geoffroy Couteau qui les servent avec l'autorité mais aussi la tendresse qui conviennent au sein d'une interprétation particulièrement engagée.

La violoniste américano japonaise Midori fait ses débuts à 11 ans, quand Zubin Mehta en fait son invitée surprise au concert du Nouvel An de New York. Depuis, elle s'est illustrée comme une soliste de premier rang. Midori défend également de nombreux projets en faveur de l'éducation musicale des plus jeunes par l'intermédiaire de l'association Midori and Friends qui vient en aide aux enfants issus de familles démunies. Ce nouvel album, enregistré en mars 2020 en compagnie du Festival Strings Lucerne sous la direction de Daniel Dodds, vient clore en beauté l'année Beethoven.

Dans ces deux ouvrages, les " Geister-Trio " en Ré majeur op.70 (composé en 1808) et " Erzherzog-Trio " en Si bémol majeur op.97 (son dernier trio, composé en 1811), Beethoven réussit l'exploit de ne favoriser aucun instrument au profit d'un autre pour permettre à chaque musicien d'exprimer profondément sa propre personnalité, et ce tout au long des mouvements. " L'Archiduc ", composé de quatre mouvements, constitue le point d'orgue de ce renouveau. C'est probablement aussi l'une des dernières fois que Beethoven, presque totalement sourd, interprète sur scène ses compositions. Quinze ans après le début de leur collaboration, Anne Gastinel, David Grimal et Philippe Cassard consacrent le premier témoignage discographique de leur travail à ces deux chefs-d'œuvre du maître de Bonn. Le parti pris est celui de la couleur et de la générosité : c'est un Beethoven descendu de son piédestal, humain, et même souriant, dont on fait l'étonnante rencontre dans ce disque. Là où tant d'autres rigidifient le propos et agacent les sonorités, les trois musiciens illuminent ces pages métaphysiques avec la finesse, la fraîcheur et la grâce de l'aquarelliste.

Héritier d'une véritable tradition pianistique française - ancien élève de Vlado Perlemuter, lui-même élève de Maurice Ravel -, Michel Dalberto révèle ici ce legs précieux et en assure la transmission, dans le quatrième volet de ce cycle dédié à la musique française. Dernière partie de la collection saluée par la critique Michel Dalberto Live (Chocs Classica, Diapasons d'Or) enregistrée à la Fondation Louis Vuitton, ce disque Ravel consacre quatre oeuvres parmi les plus virtuoses jamais composées pour le piano.

Ce généreux coffret regroupe l'ensemble du corpus beethovénien auquel se sont mesurés trois solistes exceptionnels, aussi bien sur instruments anciens (les derniers trios op.70 n°2 et " Archiduc ") que modernes, avec deux intégrales réunies pour la première fois ici : les sonates pour violoncelle et piano illustrent magnifiquement les deux premières manières d'un maître qui crée littéralement le genre. Quant aux dix Sonates pour violon et piano, elles accompagnent ce compositeur... pianiste virtuose... et violoniste expérimenté jusqu'à une période avancée de sa vie. De l'opus 12 à " Kreutzer ", les musiciens nous font revivre une trajectoire passionnante de bout en bout !

Avec le label Alpha, Giovanni Antonini se consacre depuis plus de cinq ans à l'enregistrement de l'intégrale des symphonies de Joseph Haydn. La série d'enrichit d'un autre monument du compositeur autrichien : Die Schöpfung (La Création), enregistré en 2019 avec le Choeur de la Radio bavaroise et son orchestre Il Giardino Armonico. Ce grand oratorio fut inspiré par ceux de Haendel, joués par de grands ensembles et entendus par Haydn lors de ses visites en Angleterre. La Création, composée entre septembre 1796 et avril 1798, lui demanda un investissement colossal, si bien qu'il en tomba même malade juste après sa première exécution ; mais l'oeuvre connut un immense succès. Le mariage entre le choeur bavarois, si familier de ce chef-d'oeuvre et les musiciens baroque du Giardino Armonico fonctionne à merveille, avec un trio vocal composé de solistes de premier plan : Anna Lucia Richter, Maximilian Schmitt et Florian Boesch.

On connaît le flamboyant baryton Laurent Naouri, incarnation marquante des quatre rôles maléfiques des Contes d'Hoffmann de Paris au Metropolitan Opera de New-York ou inoubliable Golaud dans Pelléas et Mélisande... Mais c'est ici un Naouri intime, amoureux des mélodies de Fauré, Debussy et Poulenc qui nous donne rendez-vous : " Voici un répertoire que je fréquente depuis plus de trente ans, non parfois sans une certaine frustration : comment parvenir en effet à l'intimité qu'un poème comme Le Jet d'eau de Baudelaire suggère - quasiment une confidence sur l'oreiller - en étant contraint par l'écriture musicale à 'projeter' la voix ? Car si la musique classique chantée autorise la nuance piano ou pianissimo, il est toutefois inconcevable de murmurer à l'oreille de son auditeur. Pour murmurer, il faut un micro, et nous quittons là l'univers de la 'mélodie' pour entrer dans l'univers de la 'chanson', au sens où on l'entend au début de l'ère radiophonique. Je tournais autour de ces préoccupations depuis quelques années déjà, quand je fis la connaissance du guitariste de jazz Frédéric Loiseau. Nous avons fait nos premiers pas ensemble sur Les Berceaux, une mélodie qu'Yves Montand avait déjà tirée du côté de la chanson. Encouragé par le résultat, nous avons cherché d'autres titres qui nous paraissaient pouvoir profiter de ce traitement d'alcôve. "

C'est apparemment le 18 juillet 1668 que Molière et la troupe du roi donnent avec succès George Dandin, une comédie mêlée d'une pastorale chantée pour " le Grand Divertissement royal de Versailles " offert par Louis XIV à sa cour, pour célébrer la paix d'Aix-la-Chapelle conclue avec l'Espagne. Cette histoire grinçante inspirée de la culture médiévale, où un paysan riche et odieux achète une jeune fille noble, s'enchâsse avec des intermèdes élégants où des bergers échangent des propos galants. Molière nous raconte ici que le mariage est un marché dans lequel l'amour n'a pas de part - puisque Dandin en épousant Angélique de Sotenville, a échangé un titre contre sa fortune - et que pourtant le marié s'acharne à revendiquer l'amour et la fidélité de sa femme. Même si la pièce reste immorale puisque le mal triomphe, elle dit avant tout que l'on peut tout acheter sauf l'amour... c'est là qu'elle reste intemporelle. Pour mettre en abîme cette fable à la fois douloureuse, burlesque et obsessionnelle, nous choisirons d'assumer une esthétique baroque et cauchemardesque...

Voici 12 chansons réjouissantes et dansantes pour nos enfants afin d'oublier les méfaits du confinement et savourer la vie à pleine dents ! Une véritable ode à la joie de vivre et aux petits bonheurs tout simples ! Et quelle belle idée du Dr Natalie Kuhn, pédiatre, que de demander à Henri l'écriture d'une chanson qui s'adresse aux enfants afin qu'ils apprennent de façon ludique les gestes barrières pour lutter dès le plus jeune âge contre le Coronavirus ! Aussitôt demandé aussitôt fait : la chanson " Le Virus " figure dans cette nouvelle sélection d'Henri Dès !

Pour cet album 100% acoustique, Toma Sidibé nous emmène dans un univers musical tendre et poétique. Dans ce nouveau voyage, nous plongeons en chanson dans le monde d'un petit garçon Toma et de sa meilleure amie Yélé, une petite lumière qui a quitté la Voie Lactée pour découvrir le monde des humains. Ensemble, Toma et Yélé jouent, chantent, rient, apprennent petit à petit l'autonomie, ... mais un matin, Yélé est triste : ses parents " étoiles filantes " lui manquent infiniment. Les deux complices décident de partir à l'aventure pour retrouver les parents de Yélé ! Au cours de leur périple, ils seront aidés par la taquine et espiègle Perroquette, oiseau protecteur de la biodiversité interprétée par la pétillante Ilham Bakal ainsi que par le mystérieux Génie Donkili, fin détenteur des pouvoirs de la musique interprété par une des légendes de la musique africaine Sixu Tidiane Touré de Touré Kunda ! Après le succès des albums jeune public "Tom-Tom et Larazette " et " Le Génie Donkili ", Toma Sidibé confie la réalisation de " Yélé, Ma Petite Lumière " à son complice musical de longue date, l'éclectique et généreux flûtiste Jî Drû, qui avait grandement participé à la conception des deux premiers. Dans cet univers poétique épuré, Toma Sidibé fait notamment le choix de jouer différents instruments, qu'il a pris le soin de faire fabriquer et d'accorder en LA 432 Hertz. Dans cette fréquence si particulière, dite de la Nature, tous les instruments peuvent alors nous relaxer et (r)éveiller notre intuition et nos symphonies intérieures.

Poussins Phoniques est un duo de musiciens-chanteurs pour le jaune public et les parents poules. Dans Yellow sun machine, les deux pious-pious chantent leur improbable rencontre et la création de leur groupe "Poussins phoniques". Cette complicité, sous couvert d'une sorte de battle musicale aussi débridée qu'acharnée, fait jaillir énergie, bonne humeur et délires contagieux. Yellow Sun Machine, dresse ainsi, subtilement, le panorama des styles marquants de la musique amplifiée : des sonorités rock’n roll du début à la pop des sixties, en passant par le disco, le funk, le rap, l'électro, jusqu’aux musiques hybrides d'aujourd’hui. Tombés du nid mais pas de la dernière pluie, ces pious-pious-là n'ont rien de Chantecler mais tiendraient dignement leur rôle dans une ménagerie musicale à la Claude Ponti.