Flash musique novembre 2019

C'est en 2003 que Thierry Amiel se fait connaître en étant finaliste de la première édition de la Nouvelle Star. Il séduit le public tout le long de l'émission par ses interprétations de grands standards. Thierry signe chez RCA la même année et son premier single "Les Mots Bleus", la reprise du tube de Christophe, devient rapidement disque d'argent. Son premier album Paradoxes est certifié double disque d'or. Son deuxième album éponyme paraît en 2006, avec une direction plus rock. De nombreux compositeurs sont au rendez-vous : Daniel Darc, Jean-Pierre Pilot (Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Indochine, Zazie), Benoît Poher (Kyo), Axelle Renoir. Cet album est disque d'or dans le mois de sa sortie. En 2010, Thierry sort son troisième album, Où Vont Les Histoires ? et c'est quelques mois plus tard que Pascal Obispo le choisit pour jouer le rôle d'Adam dans sa nouvelle comédie musicale Adam et Eve : La Seconde Chance. Le chanteur endosse donc le rôle masculin phare du spectacle qui se produit deux mois au Palais des sports de Paris. Ce nouvel album baptisé Artéfact réserve bien des surprises sur le fond. Plus émotionnel, avec une place importante aux textes et à leurs interprétations, Thierry Amiel dévoile ce qu'il ressent. Il a souhaité jouer avec la forme et dévoiler une part de lui, qu'il n'est pas dans " la vraie vie ", comme une métamorphose. Thierry souhaite porter le message que l'on peut " être qui on veut ". Il fait une proposition plus pop pour Artéfact avec des titres énergiques et détonants. Pour ce nouvel opus, en tant qu'auteur et compositeur, il ose se dévoiler et sortir de sa zone de confort, offrant des titres entêtants et un univers artistique fort.

Les Vieilles Canailles est le nom du trio réunissant les chanteurs Jacques Dutronc, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday. Les 3 artistes emblématiques ont donné une série de concerts exceptionnels à travers la France, la Belgique et la Suisse. 3 Artistes; 22 Musiciens; 22 Tubes et 1 concert historique. Le live 2017 pour la première fois disponible dans un double album inédit (2CD).

Philippe Katerine revient avec un fantastique dixième album, à la fois iconoclaste et moderne, avec les participations exceptionnelles de Lomepal, Angèle, Chilly Gonzales, Gérard Depardieu, Camille, Dominique A, Oxmo Puccino. Léa Seydoux.. Le cinéma l'a consacré, avec un César en 2018, à la musique maintenant d'embrayer. Il est temps. Oui, bien sûr, "Robots après tout", avec "Louxor j'adore" en puissant ambassadeur, a posé un jalon, ô combien ! Mais on a souvent voulu voir depuis en Philippe Katerine qu'un aimable fantaisiste, ce qui en soi ne serait déjà pas mal, mais ce qui en l'occurrence ne suffit pas. Il est l'un des plus grands créateurs de la musique chantée en France. Et "Confessions", est là pour le signifier. Cela fait bientôt trois décennies que Philippe Katerine officie publiquement dans ce pays. Il est parvenu à développer un univers pop totalement personnel, avec une ouverture d'esprit qui fait qu'aujourd'hui plus qu'hier, il est l'un des artistes les plus pertinents de la scène hexagonale, admiré par ses congénères d'hier comme par les plus jeunes pousses de la musique populaire francophone. Voici donc ses "Confessions", où l'intime et l'universel se rejoignent comme jamais, fourmillant de vie, et portées par une interprétation hors pair. C'est aussi touchant que réjouissant, et excitant comme rarement un disque de nos jours. Libre, et génial ! Après ses collaborations musicales courant 2019 (Lomepal, Clara Luciani, Alkpote..), et son sacre cinématographique (César pour Le Grand Bain, film aux 5 millions d'entrées), voici enfin le nouvel album de Philippe Katerine incontournable en cette fin d'année !

10 ans maintenant sortait "Roc Eclair", le dernier album solo de Jean-Louis Aubert écoulé à plus de 400 000 exemplaires. Suivi de l’album encensé par la critique en collaboration avec Michel Houellebecq. 2 ans durant, la gigantesque tournée avec Les Insus s’est achevée par deux concerts exceptionnels au Stade de France. Aujourd'hui, Jean-Louis Aubert revient avec "Refuge", un double album de 22 titres inédits où il joue de tous les instruments à l’exception des cordes et des cuivres. "Refuge" est un prolongement studio de ses concerts en solo et ses hologrammes, qui reprendront au Bataclan cet hiver avant une tournée des Zeniths en 2020. CD 1 : "Refuge", CD 2 : "Sculpteur de vent".

L’éternel romantique revient avec un nouvel opus intitulé "Le grand amour" composé de 13 nouvelles chansons.

"Les Failles" c'est le nom du deuxième album de Pomme qui se livre totalement à travers 11 chansons. Cet album est réalisé et arrangé par Pomme et Albin de la Simone. Chaque chanson parle d'un moment de vie, d'une frustration ou tout simplement d'une faille qui lui est personnelle. Son premier album est déjà à plus de 15 000 ventes : 50/50 physique et digital. Pomme est très présente dans la communauté LGBT, elle a notamment livré un titre avant l'été nommé 2019 dont les bénéfices sont intégralement reversés à Urgence Homophobie.

Auteur-compositeur-interprète, Baptiste Dupré est né en 1981 en région parisienne. Il a ensuite déménagé pour la banlieue toulousaine avant de continuer ses études en écologie à Périgueux et Gap. Il est installé en Ardèche depuis plus de dix ans. Il a toujours écrit et composé, mais se consacre essentiellement à la musique depuis 2017. On n'est pas surpris d'apprendre que l'artiste est aussi accompagnateur en montagne tant son univers musical est une ode au souffle du vent, au murmure de l'eau, à tout ce qui nous érode, nous effeuille, à ce qui floute les contours, ce qui se confond, se mélange, ce qui libère l'essence de ce que nous sommes. D'abord très folk, sa musique s'aventure sur des chemins plus rock, débouche sur un univers folk rock profondément poétique et élémentaire, qui donne corps à des airs humanistes à l'épreuve du temps. En revenant puiser son inspiration dans une poésie folk élémentaire, Baptiste Dupré donne à ce nouvel album la couleur de l'intime. Des ballades épurées emmèneront l'auditeur des rivages de l'Irlande aux monts ardéchois, en passant par les chemins de l'école (buissonnière, évidemment), dans un ouvrage qui cherche des passerelles entre l'intime et l'universel. Des teintes rock épicent ce voyage, la saveur des mots se fond avec celle des mélodies : cet album est un album de gourmet. Cet album se présente comme un album charnière pour Baptiste Dupré : conforté dans son chemin, il assume ses inspirations et s'ouvre à de nouvelles sonorités.

Deuxième album de Super Parquet. Super Parquet c'est l'adéquation des musiques traditionnelles du Centre France et des musiques expérimentales électroniques. Situés entre Lyon et Clermont-Ferrand, les cinq membres du groupe travaillent depuis 2014 sur les effets du drone et des musiques de transes dans les festivals, les bals, les SMAC ou les squats.

Natalie Dessay réinvente le répertoire culte du poète Claude Nougaro. Un projet arrangé, réalisé et dirigé par l'emblématique Yvan Cassar, qui fut le réalisateurdes deux derniers albums de Nougaro.

Quand le batteur des Fatals Picards, le groupe de rock le plus drôle de l'hexagone, nous prouve que l'on peut cogner aussi fort sur sa batterie que l'on peut chanter de la manière la plus douce. Il nous révèle alors cette passion pour la bossa nova, et nous entraine dans sa "Saudade" aux côtés de Tom Jobim, Joao Gilberto, Vinicius de Moraes ... Sur les traces d'Henri Salvador et accompagné par les musiciens du groupe A Banda, il nous offre 8 tubes incontournables et 3 compositions originales, sans aucune concession, un album brut et organique. Ce n'est pas du jazz, pas de la world , juste comme le voulaient les pères fondateurs de la bossa... des chansons populaires.

Cité comme "le Rimbaud du XXè sciècle" par Jean d'Ormesson, ou comme "l'un des plus foudroyants auteurs de chansons au ciel de la langue française" par Claude Nougaro, force est de constater qu' Allain Leprest avait le talent de réunir les contraires. Rien d'étonnant que cet immense auteur qui raconte si bien les destins ordinaires ait rêvé de se voir un jour habillé de symphonique. Ce voeu a été exaucé en 2011, l'année de sa disparition, par l'enregistrement d'un album avec son producteur Didier Pascalis. C'est animé par ce même souci de créer des passerelles entre des mondes qui se côtoient sans bien se connaître, que l'ONPL a initié ce projet de Leprest en Symphonique. Quatre artistes aux parcours différents et un orchestre sont ici unis par le même souci d'exigence : Clarika, Sanseverino, Cyril Mokaiesh et Romain Didier, compagnon de route d'Allain et orchestrateur de ce "Leprest en Symphonique". Un album d'émotions servie par de sublimes interprètes de la poésie d'Allain Leprest.

Après le succès phénoménal de son dernier album sorti en 2016 (+ de 750 000 exemplaires vendus), Renaud, le Phénix revient avec un nouvel album pour notre plus grand bonheur. "Les mômes et les enfants d'abord" est un album de 12 titres inédits abordant un thème : l'enfance. A la fois tendre et impertinent, Renaud nous touche toujours autant avec ses mots qui parleront aux petits mais surtout aux grands.

Brigitte est une créature instinctive, faite d'envies et d'intuitions. On écoutera donc ce disque imprévu et étonnant non pas comme une parenthèse dans une carrière exemplaire mais comme le bouleversant témoignage d'artistes venant renaître à elles-mêmes. Accompagnées par le piano virtuose de Chat (Charlène Juarez), les voix d'Aurèlie et Sylvie se répondent, s'entremêlent tel un alliage précieux dont on fait les plus beaux bijoux. Pour illustrer ce joyau, la talentueuse Pénélope Bagieu, récompensée par le prestigieux prix Eisner a usé de son pinceau avec une merveilleuse délicatesse. L'idée, là aussi, a germé lors d'une soirée inédite, un concert en acoustique durant lequel l'artiste dessinait en live sur scène au gré des chansons. Un des plus beaux souvenirs de la riche carrière de Brigitte. " Toutes nues " Un album vivant généreux et puissamment organique. Et qui porte si bien son titre.

30 ans après la sortie de l'album "Parce-que", disque de la rencontre entre Daniel Darc et Bill Pritchard, Frédéric Lo et le "J.D. Salinger of pop music" ont décidé de se retrouver en studio pour écrire, composer, produire et réaliser à leur tour un album à quatre mains : "Rendez-vous streets". "Rendez-vous streets" n'est pas un hommage à leur partenaire d'un temps mais bel et bien un album de compositions originales, fruit d'une rencontre tardive entre ces deux artistes aux nombreux points communs. C'est un disque de pop noble, de chansons et de ritournelles imparables qui vous restent dans la tête dès les premières écoutes. On y retrouve le talent de composition, de réalisation et de production de Frédéric Lo (Daniel Darc, Alain Chamfort, Alex Beaupain) et celui de songwriter du légendaire Bill Pritchard, accompagnés pour une première collaboration de leur ami de longue date Étienne Daho, sur une single made in Velvet : "Luck".

Les têtes brûlées de Warmduscher, folle association de membres de Paranoid London, Fat White Family, Insecure Men, Sworn Virgins, débarquent avec un troisième album "Tainted Lunch". Ils délivrent un garage rock excentrique et sanguinaire, produit et enregistré en quatre jours par Dan Carey (Kate Tempest, Black midi, Fontaines DC) et avec les participations de Kool Keith et Iggy Pop. "Tainted Lunch" est un véritable roller coaster, avec un éventail de genres à couper le souffle : disco, hip hop, gospel, exotica au Bontempi, rock'n'roll sanctifié et garage rock hurlé. Warmduscher continue de vivre de son esprit aiguisé. Ou comme le dit Clams "There's no way to spot now".

Le duo composé du joueur de laouto et chanteur crétois George Xylouris et du songwriter et batteur australien Jim White annonce son quatrième album - et premier pour Drag City : The Sisypheans. Leur musique combine free jazz, avant rock et folk traditionnel grec. L’amitié entre Jim White et George Xylouris date des débuts de Jim au sein de Dirty Three. Leur connexion musicale remonte à cette époque, et les mena à débuter Xylouris White en 2013. The Sisypheans fait suite à la trilogie circulaire Goats, Black Peak, et Mother. Inspiré par le mythe de Sisyphe condamné à pousser une pierre au sommet d'une montagne d'où elle finit inlassablement par retomber, les huit compositions de ce quatrième opus présentent les différentes sonorités du luth, le chant de George Xylouris, et la batterie de Jim White, qui se marient dans un vaste espace sonore. Le duo imagine Sisyphe transportant la pierre de différentes façons alors que la faune et la flore varient au fil des saisons, un renouveau dans la répétition, une métaphore parfaite du métier de musicien.

Fin 2012, FKA Twigs sort son tout premier ep, "EP1", et devient très vite l'une des artistes les plus inspirantes de sa génération, de part ses prods électros expérimentales et bien entendu sa voix qui vous susurre des douceurs à l'oreille. Mais c'est avec"EP2", produit par Arca, qu'elle est propulsée au sommet. Sort ensuite son premier album, "LP1", nominé aux Grammys et Mercury Prize, qui comprend des productions de Sampha, Dev Hynes et Paul Epworth. "Magdalene" est donc son second opus produit en majorité par Nicolas Jaar, et enregistré entre Londres, New York et Los Angeles sur lequel FKA Twigs revient sur plusieurs épisodes douloureux de ces dernières années (la maladie, ses amours passés..). On la retrouve ici à fleur de peau comme en témoigne le magnifique premier extrait "Cellophane", désespéré à souhait. "Cet album a quelque chose de très fragile. Je l'ai fait pendant ma guérison physique et mentale et je pense qu'on le ressent clairement." La voix de Twigs n'a jamais autant sonné aussi claire et puissante que sur Magdalene, un album ambitieux, réussi qui rappelle les plus belles années de la carrière de Kate Bush.

Membre fondateur de Bloc Party, Kele Okerekeprésente avec "2042" son quatrième album solo, après le très acoustique Fatherlandsorti en 2017 sous son nom complet. Dans 2042, Kele aborde des thèmes liés à la reconnaissance, et à sa condition d'artiste noir. "On a tendance à penser qu'une fois atteint un certain niveau de notoriété et de succès, les artistes noirs peuvent se démarquer de la question de leur origine, mais c'est une illusion. En tant que personne racisée vivant dans le monde occidental, peu importe la richesse ou la réussite que l'on accumule, ce sujet est toujours présent."C'est notamment le sujet de "Jungle Bunny", le premier single, qui pose la question de savoir quel est, dans un contexte de division et de racisme omniprésents, le rôle d'un artiste noir. Malgré ces sujets graves, "2042" est un disque irrésistiblement dansant, aux accents afrobeat mâtinés d'électro futuriste.

Ce nouvel album de 16 titres est un mélange d'influences et de créations artistiques, de belles balades et de titres plus rythmés. Dans cette nouvelle oeuvre, Céline aborde les thèmes forts de l'autocritique dans "Imperfections", de la ténacité et du courage dans les titres "Lying Down" et "Courage" ainsi que de l'émancipation personnelle dans "Flying On My Own".

Kids United Nouvelle Génération est de retour avec un nouvel album : "L'hymne de la vie". Porté par le single éponyme inédit, une adaptation moderne et entrainante du générique du dessin animé culte "Les Mondes Engloutis" (Vladimir Cosma) au message très actuel de protection de la planète, les 5 artistes y reprennent des chansons qui ont marqué toutes les générations (Gérard Lenorman, Pierre Perret, ABBA, Dalida, mais aussi Lorie, Amel Bent et bien d'autres) Leur précédent album sorti en 2018 s'est écoulé à plus de 160 000 exemplaires. En 4 ans, le projet global Kids United a connu un succès sans précédent avec 2 millions d'exemplaires vendus. Un succès qui se confirme sur scène à travers des tournées dans les plus grandes salles de France qui ont réuni plus de 700 000 spectateurs. Une aventure inédite au service d'une grande cause : celle des enfants, puisque comme à l'accoutumée, une partie des bénéfices du projet est reversée à l'Unicef.

Après plus de 60 millions de disques vendus dans le monde, 37 ans de carrière et plus d'une dizaine d'albums à son actif, Zucchero revient en 2019 avec un nouvel opus. Parmi les plus grands interprètes du blues italiens, Zucchero (né Adelmo Fornaciari) est indéniablement l'un des artistes italiens qui a le plus vendu de disques dans le monde. Son album " Oro, incenso e birra " vendu à plus de huit millions d'exemplaires et a été pendant longtemps l'album le plus vendu dans l'histoire de la musique pop italienne ! Sa musique est répandue à travers les frontières nationales grâce à de nombreuses collaborations avec des artistes internationaux tels que Bryan Adams , les Blues Brothers , Bono , Jeff Beck , Ray Charles , Eric Clapton, Joe Cocker, Miles Davis, Peter Gabriel , John Lee Hooker , BB King , Mark Knopfler , Brian May, Iggy Pop , Alejandro Sanz , Sting et bien d'autres. Son nouvel album, prévu pour le 8 novembre, s'annonce rock et dansant à l'image du premier single "Freedom". Il sera de passage à Paris pour de la promo autour de la sortie de l'album. Et reviendra dans l'hexagone à l'automne 2020 pour une tournée de six dates passant par l'Accor Hotel Arena à Paris.

Rumba de science fiction, chanson française orchestrale, post punk : "Soleil enculé" est le nouvel album de Arlt, un des groupes les plus surprenants et captivants de la scène underground française contemporaine. Ce nouveau disque regroupe 9 chansons allègres, mélancoliques, luxuriantes et solaires.

Groupe de surfeurs et musiciens anglo-australiens installé à Hossegor, Sunset Sons chevauche autant les océans que les scènes avec plus de 250 concerts en trois ans à son actif. Sunset Sons est devenus l'un des groupes live les plus prometteurs du Royaume-Uni. Son premier album, "Very Rarely Say Die", salué par la critique et son EP "The River"ont capturé à la fois l'esprit rauque des concerts et l'attitude insouciante qui avait réuni ce groupe d'amis en premier lieu. Ils sortent leur deuxième album "Blood rush déjà vu" sur le label Bad Influence et montrent un côté plus mature, plus sombre et plus pressant du groupe, tout en gardant leur rock hymnique de festival et leurs rétrospectives de plage de rêve. L'album a été produit par Catherine Marks (Foals, Wolf Alice, The Amazons), lauréate d'un Grammy, et a été enregistré entre la ville d'adoption du groupe, Hossegor, et les Studios Kensaltown à Londres. Inclus le titre "End of the line" exclusif au format physique.

Ils sont apparus en 2006 avec Robbers and Cowards, un disque d'une fougue rare. Le quatuor pop californien a frappé un grand coup dès le début de sa carrière puis a enchaîné les succès, asseyant alors tout naturellement sa réputation de groupe incontournable. Plus de 2 ans après la sortie de leur dernier album, "L.A Divine", Cold War Kids s'apprête à faire son grand retour avec "New Age Norms 1", son 6e album. Entre arrangements minutieusement préparés, une certaine finesse d'écriture et une énergie bouillonnante, ce nouvel album n'a rien à envier à ses prédécesseur.

Premier extrait de "Blue Eyed Soul", le 12e album, une décoction qui se veut être la plus crue, funky et émouvante d'une carrière exceptionnelle. La pochette limite caricaturale pourrait servir d'affiche à un film policier de blacsploitation des années 70, mais tourné dans les rues mal famées de Manchester. Les références musicales nous renvoient droit vers les classiques funk et soul : Wilson Pickett, Dyke et les Blazers, James Brown, et les cuivres rugissants de Tower of Power. Simply Red a accumulé plus d'un milliard de vues sur YouTube et vendu plus de 60 millions de disques dans le monde, dont 5 albums N° 1 au Royaume-Uni.

"No treasure but hope "est fait d'une richesse, d'une atmosphère particulière, et de mélodies luxuriantes. Tindersticks ou la jeunesse éternelle... Avec "No treasure but hope", le groupe culte mené par Stuart A Staples n’a jamais été aussi lumineux. Tout en spontanéité, parfois dépouillé, souvent avec des arrangements somptueux qui mettent en valeur la voix sans pareille de son leader. Les titres comme "The Amputees", "Pinky in the daylight" ou "Treesfall" sont déjà des futurs classiques du groupe. "NTBH" est sans conteste un album que les fans vont adorer ou la plus magistrale des introductions pour les novices.

"Ghosteen" est le 17eme album de Nick Cave and The Bad Seeds après "Skeleton Tree" en 2016 et sortira via Ghosteen Ltd. L'album a été enregistré en 2018 et début 2019 à Woodshed, Malibu, Nightbird à Los Angeles, Retreat à Brighton et Candybomber à Berlin. Il a été mixé par Nick Cave, Warren Ellis, Lance Powell et Andrew Dominik à Conway, Los Angeles. "Les titres du premier album sont les enfants Les titres du second album sont les parents Ghosteen est un esprit en migration" : Nick Cave.

Ce troisième album confirme le talent d'un groupe français à part, loin des modes et des excitations passagères, qui a traversé le temps jusqu’à faire de leur musique un objet précieux. Hors temps, hors sol, "uplifters" (microqlima records) raconte en onze morceaux solaires couleur pastel cette frustration bienfaisante, cette période de l'enfance où l'on commence à avoir des rêves mais qu'on ne peut pas encore réaliser. Retour aux sources bienfaisant, qui revendique haut et fort ses influences anglo-saxonnes, cet album dégage une énergie salvatrice. De la pop comme on n'en fait plus. Depuis sa création en 2011, Isaac Delusion a publié 3 albums, rempli des salles comme L’Olympia et deux Élysée Montmartre (sur deux soirs consécutifs), tout en enchaînant les tournées en France et partout dans le monde, où un public fidèle s’est constitué au fil du temps.

Après le succès de leur premier single playlisté par Nova et FIP, streamé à plus de 4 millions de vues et encensé par les Inrocks le duo californien Parson Jones sort enfin son premier album chez Underdog Records. L'un, chanteur, a pour nom Joshua Hollenstein. L'autre, multi-instrumentiste et producteur surdoué, est Kerry Fogarty. Parson Jones, lui, est donc un arbre, un séquoia géant. Sur "Clear As Day", le duo nous propose une rencontre entre OutKast et Grizzly Bear, du groovy et du hippie. Selon les mots de JD Beauvallet, grand fan du groupe, "Parson Jones c'est un groupe trop futuriste, comme Tame Impala, pour se contenter du revival vintage, mais aussi trop bien éduqué aux meilleures écritures de la sunshine pop, Parson Jones est une anomalie. Voilà un groupe capable d'envisager le futur avec enthousiasme et de contempler le passé avec effroi". Autant dire qu'à l'écoute de cet album tout le monde chavire et Underdog réussie encore une fois à nous surprendre avec des artistes qui ont des choses à nous raconter.

Emily Jane White nous accompagne, depuis plus de 10 ans déjà, de ce chant envoûtant, et à travers celui-ci de la délicatesse de ses mélodies folk boisées. On connait moins son engagement social et politique. Et pourtant... Dès 2009 et "Victorian America", son second album, elle évoque à travers l'Amérique victorienne le sexisme et diverses formes de discriminations. Plus proche, "They Moved in Shadow All Together" (2016) aborde de façon frontale traumas, violences faites aux femmes, racisme ou débordements policiers. "Immanent Fire", son sixième opus, dresse un constat alarmant.

Le soulman britannique Michael Kiwanuka a fait un retour surprise au début de l'été avec un nouveau single à la base rythmique funky - 'Money' - en featuring avec le dj et producteur anglais Tom Misch. Fort de deux albums salués par la critique - Home Again (2012) et Love & Hate (2016) - Michael Kiwanuka s'est forgé au fil des années une crédibilité musicale et un public fidèle. Son troisième album Kiwanuka, produit par Brian Joseph Burton, plus connu sous le nom de Danger Mouse et producteur de Gnarls Barkley, Gorillaz et des Black Keys, sortira le 25 Octobre.

"En Norvège, il y a un garçon qui a pris de la place sur la scène électronique ces dix dernières années : Lindstrom. Dans un genre de tourbillon sonore estampillé nu-disco, il s'est fait un nom avec des albums et des lives hypnotiques, tapageurs (mais pas trop), taillés pour un certain genre de teufeurs, ceux dont les rêves sont aussi souples que les hanches". A l'automne 2018, Lindstrom a composé une pièce pour le centre artistique norvégien Henie Onstad Kunstsenter. Les trois représentations à guichets fermés ont servi de fondements aux nouvelles pistes. "J'ai décidé de conserver certaines idées initiales et de les développer davantage. Tous les morceaux sont basés sur des longs enregistrements en prise unique" explique le musicien. "J'ai aussi fait attention à la longueur des morceaux pour la limitation physique du format vinyle. Deux longs morceaux de chaque côté, c'est l'équilibre parfait." C'est la première fois que Lindstrom réalise un album entièrement avec du hardware plutôt qu'avec des plugins. Il a utilisé plus de trente synthétiseurs et boîtes à rythmes lors de sa performance au Henie Onstad Kunstsenter. Une expérience qui l'a incité à récidiver sur l'album. "La joie de faire de la musique sur des objets et appareils physiques me semble logique. Après avoir travaillé sur ordinateur pendant plus de 15 ans, je pense que je ne regarderai jamais plus en arrière".

Dominique Fils-Aimé est une auteure et interprète de Montréal qui puise son inspiration dans les icônes de la musique soul des années 40 à 60 telles que Billie Holiday, Etta James et Nina Simone. Après avoir fait une entrée remarquée sur la scène musicale canadienne en 2018 avec "Nameless", Dominique Fils-Aimé dévoile "Stay Tuned!", deuxième album de sa trilogie. Du bleu de"Nameless" teinté de silences historiques et de blues, au rouge brûlant du jazz, l'album "Stay Tuned!" est un appel, ainsi qu'un rappel à la révolution. Dans ce deuxième volet, composé de 15 chansons, Dominique Fils-Aimé explore le mouvement de lutte pour les droits civiques des années 60. Elle rend ici hommage à tous les anonymes engagés dans cette lutte ainsi qu’aux figures politiques afro-américaines emblématiques de l'époque telles. "Stay Tuned!" mêle la voix, le piano, la trompette, sur des grooves aussi éclectiques que irrésistibles. Avec ses arrangements riches en harmonies vocales, il met en avant la voix en tant qu’instrument à part entière, sublimant le message à travers des mots forts et engagés. Tantôt rebelle et énergique, tantôt nostalgique et intimiste, Dominique s'approprie et explore les musiques afro-américaines de l'époque, leur impact et leur engagement politique dans une société violente et divisée. Se détachant des standards de compositions, la chanteuse nous présente une oeuvre axée sur des formes musicales libérées. Choisie comme Révélation Jazz Radio-Canada 2019-2020 et nommée au prestigieux prix Polaris, Dominique Fils-Aimé part désormais à la conquête de la France avec un album sensible et sophistiqué aux couleurs soul, jazz et R&B.

Detroit porte un héritage indélébile dans le hip-hop. De J Dilla à Black Milk, de Denaun Porter à Apollo Brown, la musique de Detroit a un son unique. Quand Apollo Brown a entrepris de créer un hommage à sa ville, il savait qu'il devait lui rendre justice. Mettant en vedette plus de cinquante artistes, le nouveau double album d'Apollo Brown, Sincerely, Detroit, est une lettre d'amour à la culture locale. De différentes époques et de différents horizons, les vétérans et les nouveaux arrivants font partager leurs styles à l'album de vingt et un titres. Mettant en vedette des artistes comme Royce Da 5'9", Black Milk, Trick Trick, Elzhi, Slum Village, Guilty Simpson, Fat Ray, Melanie Rutherford et bien d'autres, Sincerely, Detroit porte un regard presque complet sur les styles et saveurs de Detroit. Tandis que le monde surveille l'influence de Detroit, Apollo est de retour pour rappeler aux gens que sa ville est un refuge créatif pour le hip-hop et le lieu où la norme à suivre s'établit.

"Birds", le quatrième album très attendu de Da Lata, est un voyage mémorable à travers la musique soul afro-brésilienne de Londres. Record le plus homogène de Da Lata à ce jour, Christian Franck a perfectionné son art et développé son art pour créer un témoignage élogieux du creuset de la vie musicale de la capitale. Réunissant sa famille de collaborateurs aux origines musicales diverses, soul, jazz et gospel, ainsi que sous des formes africaines et brésiliennes, "Birds" est un album qui finit par vider de son sens cette idée fatiguée de la musique du monde. Certains morceaux sont inspirés par les voyages de Chris à la source. Il existe d’élégants arrangements pour cor et vent enregistrés à Belo Horizonte, au Brésil, les paroles sont en différentes langues, mais c’est un disque londonien. "Birds" est un album de grooves organiques chauds infusés de funkiness sophistiqué et éclaboussés de couleurs instrumentales. De la part du afro skank fanfaron de Mentality, premier opulente, au pathétique Beatles-esque du dernier titre, ce disque est rempli de surprises et de rythmes envoûtants. Le son est à la fois intime et expansif, entraînant l'auditeur dans les régions tropicales de Da Lata à Londres et dans le cosmos. "Birds" est un album sur le maintien des portes ouvertes et la conversation fluide, sur la survie, l'espoir, la famille, la résistance, la conscience, l'unité et l'amour.

Kalash s'apprête à dévoiler prochainement son nouvel opus. Après avoir vendu plus de 100 000 albums avec "Mwaka Moon" porté par le single 'Mwaka Moon (Feat. Damso)' (certifié DIAMANT) qui a été l'un des plus gros titres de fin 2017-2018 en France et qui a même été certifié or en Italie.

30 ans, voilà donc 30 ans que Lofofora essaime, créé, expérimente ce composé de metal-punk aux embruns groove et doté de conscience. Depuis sa naissance, Lofofora parle à nos ventres rock et nos âmes citoyennes. Trente ans qu'ils dézinguent une à une les aberrations de cette époque et les absurdités d'un monde dans lequel ils tiennent le cap de l'alternative. Trois décennies de résistance, qui relèvent autant de la vocation musicale que de la certitude idéologique. Véritable phoenix de la rage, Lofofora persiste et signe pour ce qu'il faut considérer comme un sacerdoce, une mission : maintenir l'idée que l'art et la musique au premier rang est, et doit rester, le miroir d'un monde et de ses sociétés.

Septième album pour le Hollandais Armin Van Buuren, "Balance", qui fait suite aux albums précédents 76, "Shivers", "Imagine", "Mirage", "Intense et Embrace". Les rumeurs selon lesquelles Armin van Buuren mettrait la touche finale à son nouvel album, circulait sur le web depuis des mois maintenant, et il va certainement plaire aux légions de fans de dance music de savoir que ces rumeurs ne sont pas fausses.

Danny Brown est natif de Detroit et ambassadeur en titre du rap outsider. Fraîchement réalisé, "U know what I'm sayin?" (stylisé en tant que "uknowhatimsayin") est le cinquième album studio du rappeur américain. On y retrouve plusieurs collaborations, que ce soit avec Run The Jewels, Obongjayar, Jpegmafia, ou encore Blood Orange. Il succède dignement au chef d'oeuvre "Atrocity Exhibition" (2016), passant de la mise en avant du statut de héros populaire de celui-ci à un story-telling sensible, opposant tragédie et comédie, fanfaronnades et autodérision. Plus court que son album précédent, "Uknowhatimsayin" reste un projet puissant, habilement produit et accompli avec précision, préservant toute la singularité de l'artiste : un talent qui permet d'utiliser peu de mots pour raconter une bonne histoire.

Slameur au verbe parfaitement poli mais impoli, Govrache dessine avec une virtuosité indéniable, les petits riens du quotidien. Il vient piquer nos consciences endormies, assénant ses textes coups de poing qui nous forcent à sortir de notre léthargie et nous éveillent au monde alentour. Abrupte réalité de contextes sociaux que, par confort, nous choisissons parfois d'ignorer.

Le prolifique rappeur et producteur NIRO sera en concert évènement à l'Olympia pour fêter ses 10 ans de carrière. Noureddine Bahri, plus connu sous le nom de Niro commence à se faire connaitre dans le rap underground, tel qu'en témoigne le nombre des invités du " street album " Niroshima III apparu en 2007. Repéré sur Autopsie 3 par Booba il a depuis sorti 9 projets en 6 ans dont " MENSREA " certifié PLATINE et " OXYMORE ", OR. Connu comme un rappeur technique, une des meilleures plumes du game, il est autant respecté par la rue que par les artistes majeurs actuels. Il revient avec le dixième projet de sa carrière qu'il a choisi de présenter en 4 parties, et cela donne STUPEFIANT, symbole de ses 10 ans de carrière ! Le Blésois s'est aujourd'hui imposé comme une valeur sûre du game... Il vous donne rendez-vous le 7 mars 2020 dans la salle mythique parisienne pour célébrer sa première décennie dans le rap.

Le 6ème album studio de Kraak & Smaak est l'aboutissement de deux années de travail suite à leur dernier album "Juicy Fruit" sorti à l'été 2016. Comme à l'accoutumé, ce nouveau disque regorge de classiques en devenir, oscillant entre jams funky taillés pour le dancefloor et des plages downtempo plus relax. Ils ont adopté un style plus hippie-folk-californien en fusionnant des influences yacht rock, rock, pop et indé 70/ 80 et en rajoutant leur inimitable touche électro funk. Et le résultat est à la hauteur des espérances. Travaillant sur les démos dans leur propre studio en Hollande, les deux musiciens sont ensuite partis à Los Angeles pendant un mois afin d'enregistrer les sessions avec des guests triés sur le volet : la diva dance Gavin Turek ou encore les nouveaux venus de The Palms ainsi que les princes de la dream pop, Satchmode. On compte aussi parmi les invités, Nic Hanson collaborateur de Moon Boots ainsi que la nouvelle star de Jalapeno Records, la chanteuse gospel soul Izo FitzRoy et le soulman Wolfgang Valbrun (Ephemerals / Kungs). La chanteuse soul Sanguita, leur ancienne collaboratrice de longue date, est également présente.

Kreuzung est la 6e pépite d'énergie condensée de l'excellente formation Australienne Mammoth Mammoth. Toujours entre Garage-Rock énergique et Stoner-Metal, le combo nous délivre ici bas une pépite faite de riffs implacables, de rythmes endiablés et de paroles enflammées. La bande son idéal d'une fête endiablée.

En 1987, lorsqu'on parlait de metal extrême, la France n'était qu'un gigantesque désert. Autant dire que "Licensed to Thrash" a fait l'effet d'une bombe, le genre de machin qui annihile tout sur son passage et qui remet les compteurs à zéro. On retrouve derrière cette déflagration deux des plus jeunes et des plus énervés groupe de l'hexagone Agressor et Loudblast, clairement influencés par leurs aînés allemands et américains certes mais aussi bien décidés à trouver leur voie. Alex Colin-Tocquaine d'Agressor par exemple se souvient de cet enregistrement express de quatre jours qui leur a permis de mettre en boîte les premières versions de certains de leurs futurs classiques comme "Bloodfeast" ou "Brainstorm" comme quelque chose de très spécial .Tant pis si certains de ces morceaux ont entre temps échoué sur telle ou telle réédition car c'est la première fois depuis 1987 que "Licensed to Thrash" se retrouve disponible tel qu'il est initialement sorti. Une pierre angulaire de l'histoire du metal extrême en France qui vous ramènera instantanément à une époque où le genre était encore frais, cru et débordait d'hormones juvéniles prêtes à exploser.

Nouvel album des montpelliérains d'Hypno5e. Que les adeptes de metal cinématique (c'est ainsi que le groupe se définit) se rassurent, il s'agit d'une nouvelle bombe. On retrouve bien les ambiances propres au combo tout en douceur et violence, entre noirceur et lumière salvatrice. L'album bénéficie d'une production parfaite, puissante et claire à la fois, la voix se fait hargneuse et violente, douce et enveloppante sur certains passages et les mélodies sont tout simplement imparables.

Depuis leur retour gagnant du précédent album, ces glorieux vétérans de la Nwobhm connaissent une seconde jeunesse. L'opus ici présent réussi l'exploit de placer la barre encore plus haut et de nous offrir rien de plus qu'un chef d'oeuvre de heavy, alliant tradition séculaire et modernité bienvenue. Mais surtout la formation semble débarrassée du poids des années dans la scène et de cet héritage parfois pesant pour nous livrer un recueil de hits immémoriaux insoupçonnables. Un heavy de haute volée qui vous donnera un sacré mordant, du tigre.

Revoici les cinq trublions de Nojazz, agitateurs de sons et de salles. Imprévisibles, irrésistibles, ils reviennent nous embarquer dans leur univers composé d'électro, soul, funk et jazz. Ce nouvel album studio explore encore plus les contées électro-jazz-world, véritable marque de fabrique du groupe, tout en tenant le cap soulfunk.

" Hypnotique " ! Tel est le mot qui résume parfaitement le " Butterflies Trio " de Frédéric Borey. Invitation à un voyage émotionnel, dont personne ne ressort insensible. Ces trois musiciens parlent, chantent avec leur instrument, poussant les limites des nuances, dans une parfaite cohésion rythmique, et à travers une écoute mutuelle exemplaire, tel un trio de 'musique de chambre', et c'est là toute la différence qui rend ce groupe si attractif. Né en mai 2018, avec à son actif plus de 50 concerts à travers toute la France, la Belgique, la Suisse, les Pays Baltes, le Mexique... ce nouveau projet est composé de Damien Varaillon (contrebasse) et Stéphane Adsuar (batterie), une rythmique des plus demandées sur la scène actuelle (Magic Malik, Logan Richardson, Louis Godwin, Joe Sanders, Kendrick Scott, Gilad Hekselman, Jeff Ballard, Yaron Herman, Etienne MBappé, Lou Tavano, Bojan Z, Pierre DeBethmann...). Frédéric Borey ; leader de 6 albums et sideman dans plusieurs projets aux côtés de Lionel Loueke, Jesse Van Ruller, Billy Cobham, Charlier-Sourisse Multiquarium Big-Band + Bireli Lagrène, Lucky Dog, Unitrio, Michael Felberbaum '3 Elements'..., récompensé plusieurs fois par la presse spécialisée (Choc / 4* / Révélation jazzmagazine-jazzman, Jazz Hot, Sélection jazz news, Elu Citizen Jazz, 'Oui on aime' Culture Jazz...), artiste Fresh Sound New Talent depuis 2007 ; éprouve aujourd'hui une forte envie de s'exprimer en 'piano-less' Trio, une formation qu'il définit comme 'acrobatique'. Un double album de 17 titres donc, soigneusement partagé entre compositions personnelles - dont le style d'écriture avait déjà été adoubé par la presse spécialisée lors de ces précédents projets en tant que leader - et standards de jazz, source musicale intemporelle et générationnelle, qui n'a jamais cessé d'accompagner et de nourrir ce musicien tout au long de son évolution...

Après "Les Âmes perdues", Christophe Panzani, saxophoniste parmi les plus demandés de l'Hexagone (Anne Pacéo, Hocus-Pocus, Jean-Pierre Como, Thiefs, The Drops, 117 Eléments), poursuit sa quête musicale en explorant les possibilités d'alliage entre piano et saxophone ténor. Ouvrant de manière inédite le spectre sonore dans le jazz en recourant à des accordages de sons anciens, cette série de duos avec des pianistes prestigieux compose un disque hors norme, qui interroge l'origine de l'émotion musicale et brouille de manière surprenante nos repères familiers.

Cinéma et jazz : un album au coeur des passions Eastwood ! De Gran Torino à Pink Panther en passant par Skyfall, Kyle Eastwood s’attaque à la reprise inédite de musique de films qui ont marqué l'histoire du cinéma, conciliant pour la première fois ses deux passions : la musique et le cinéma. Car le contrebassiste les a dans la peau ! Né d'une famille de passionnés, il fait quelques apparitions à l'écran puis se décide de se consacrer à la musique. Avec l’album "Cinematic", le contrebassiste confirme bel et bien son double amour pour le septième art et la musique.

Pianiste reconnu de la scène musicale française et européenne, autant investi dans le répertoire classique que dans le jazz, "Dimitri Naïditch fait partie de ces musiciens extraordinaires dont le talent déborde des cases imposées par le système" (Olivier Bellamy). Une technique époustouflante, une sensibilité rare, une puissance démesurée, un charisme incontestable.

Tromboniste du dernier groupe de Claude Nougaro, de Manu Dibango puis Tony Allen, co-leader avec Thomas De Pourquery d'un groupe jazz puis plus rock de 1997 à 2014, fondateur d'un trio avec Manu Codjia et Vincent Peirani pendant les années 2000, premier prix de soliste au Concours de La Défense en 2002, Daniel Zimmermann a été en 2014 le premier tromboniste nominé aux Victoires du Jazz suite à la parution de "Bone Machine". Trois ans plus tard, "Montagnes Russes" réalisait un grand chelem des distinctions de la presse spécialisée. Avec "Dichotomie's", une formation à l'instrumentation inédite, qui réunit aux côtés de Zimmermann, trois belles rencontres et fortes têtes du monde des musiques improvisées. Au piano, Benoît Delbecq est une des figures les plus singulières de ces vingt dernières années; son jeu d'une grande poésie s'inspire aussi bien de la musique contemporaine que de l'électro. Saxophoniste virtuose et soliste hyper lyrique, Rémi Sciuto assume ici brillamment le rôle de bassiste au saxophone basse, pari osé sur une telle musique mais réussi. A la batterie enfin, le maître "èspolyrythmies" Franck Vaillant ne cesse de trouver de nouvelles formes d'expressions sonores. Une musique bouillonnante et réjouissante, qui ne s'embarrasse d'aucune contrainte.

C'est en 2014 que voit le jour un nouveau trio parfaitement inclassable, "Surel, Segal & Gubitsch". Une rencontre apparemment improbable. Trois personnalités et trois voix aussi singulières que peuvent l'être celle du violon de Sébastien, celle du violoncelle de Vincent et de la guitare éclectique de Tomás réunies autant par leurs multiples territoires musicaux communs que par leurs différences et spécificités. Leur répertoire, essentiellement leurs propres compositions, laisse également une place à des versions de pièces, entre autres, de Thelonious Monk, d'Hermeto Pascoal ou de Charlie Chaplin. Sur scène, Sébastien, Vincent et Tomás naviguent entre partitions et improvisations et se baladent entre plusieurs continents musicaux en (nous) plongeant dans la subtilité et l'intensité de leur langue commune, le son. Bref, ils jouent ensemble. Il suffit de les écouter pour se convaincre que leur rencontre apparemment improbable était, en réalité, inéluctable.

Sur la pochette du nouvel album d'Aziza Brahim, on découvre une jeune fille en tutu étincelant. Cette scène d'enfance est ici renversée. L'enfant n'habite pas une maison de banlieue confortable. Elle est exilée. Derrière elle se trouve les tentes et bâtiments d'un camp de réfugiés. Pourtant, elle reste optimiste et croit en un avenir meilleur. La musique d'Aziza Brahim reflète à la fois le chagrin et l'espoir de ces personnes. Elle a grandi dans l'un de ces camps, dans le désert algérien, aux côtés de milliers d'autres Sahraouis qui ont été chassés de leur foyers, dans le Sahara occidental.

"Houdoud" : le mot frontière est un mot borgne, l'homme a deux yeux pour voir le monde. Ce mot d'Eluard inspire la trame d'"Houdoud", le nouvel album de Bab El West. "Houdoud", c'est la frontière, la jonction entre les mondes, mais aussi leur limite : joyeuse et menaçante à la fois, complexe et duelle. Le premier album, "Douar", le village, succès critique, lauréat du prix SACEM à l'autoproduction, posait les fondations d'un village imaginaire, berceau du groupe et de ses racines. "Houdoud", lui, respire l'asphalte, la fête, et les chemins de traverse.

Fidèle à la salsa déjantée qui a fait leur succès, Duende revient en 2020 avec un nouveau set et un nouvel EP : autant dire que ces derniers mois, ils n'ont pas chômé. Le septet a eu à coeur, pour cette nouvelle création, de revenir aux racines de la tradition : désormais un très (guitare cubaine) remplacera sur plusieurs morceaux la guitare électrique. Influencé par le rock alternatif d'Amérique du Sud (Los Fabulosos Cadillacs) mais aussi Macaco, Calle 13 ou Raul Paz, Duende habille sa salsa d'atours rock, reggae ou hip-hop.

La chaîne de transmission continue d'un musicien à un autre et d'une âme à l'autre, reprenant des mélodies millénaires qu'on entendait jadis un peu partout dans la ville, dans les églises et les cafés ; dans les mosquées et sur les terrasses des immeubles en pierre de taille. Ces airs, en arabe, syriaque, arménien, turc ou kurde, se sont transmis de génération en génération, forts de leur beauté, comme unique arme contre l'oubli. Leur dénominateur commun est, pour Fawaz Baker, leur constante innovation au sein d'une structure traditionnelle. La musique orientale offre en effet de grandes possibilités en termes de rythme, de mélodie et d'improvisation. Elle est ce qu'on nomme une musique modale : composée de phrases musicales, non de tons ou de notes, comme la plupart des compositions en Occident depuis le XVIIIe siècle. Le son oriental est fondé sur l'improvisation et la polyphonie; liberté qui permet à deux mélodies d'évoluer en même temps au sein d'une architecture complexe, et autorise chaque musicien à interpréter et improviser. Comment, alors, trouver l'équilibre entre musique écrite et improvisée, entre modal et tonal ? Le pari n'est pas aisé, mais illustre combien la musique et l'art en général est apte à créer un dialogue entre des forces contradictoires, là où l'idéologie échoue.

Ce disque, Sissoko & Sissoko, c'est l'histoire de 2 cousins, Baba Sissoko et Ballake Sissoko qui ont partagé et lié leur vie à la musique ! Début 80, adolescents ils se sont retrouvés dans l'Ensemble Instrumental National du Mali. Moi, Baba remplaçant mon papa parti à la retraite et Ballake remplaçant son papa passé à meilleur vie. Après plusieurs années de séparation, chacun avait pris sa route dans la musique vivant des expériences partout dans le monde. J'avais envie de réaliser mon rêve de rejouer avec Ballake de la même façon et avec le même esprit naturel que nous avions quand nous étions jeunes. Ce disque parle du respect pour la famille, nos origines, notre culture, nos traditions. Une musique de paix, pour toujours et ouverte au monde. Enregistré en « live », chaque morceau a été joué en une seule prise grâce à la force, la confiance et la joie de nous retrouver ensemble avec la même amitié et notre intime connaissance ar tistique. Le résultat est une musique universelle.

Gyedu-Blay Ambolley, né en 1947 à Sekondi-Takoradi au Ghana, est un musicien, compositeur et chanteur ghanéen. Inspiré par l'afrobeat, il est le créateur du genre musical "simigwa" une variante du highlife qui est un mélange d'afrobeat, de reggae, de groove, de soca, de jazz et de funk. Ayant pour devise "My Music is for One World, One People, One Destiny", l'artiste a explosé sur la scène musicale en 1973 avec son premier album "Simigwado" incorporant un phrasé rap en langue fanti. En 2017, avec son album Ketan, il dévoile le titre étonnant qu'est "Afrika Yie", rythmé à l'afro-beat des années 1970, en plus d'une version de son titre emblématique "Simigwa-Do". Quant à son dernier album, "11th Street, Sekondi", il s'agit du second enregistrement sur le label allemand Agogo Records. Ce disque est un regard sur son territoire (Ghana de l'Ouest) et une oreille sur les styles musicaux qui ont forgé la vie du multi-instrumentaliste. "Black Woman", premier titre de l'album, propose un son funky accompagné d'un solo d'Ambolley au saxophone. Un peu plus loin dans l'écoute, on retrouve "Little Small Girl", dans lequel l'influence de James Brown se ressent dans les ornements vocaux. On y retrouve autant le jazz que le blues, et ce, baignant dans une ambiance humoristique.

La brillante violoniste ukrainienne Diana Tischenko a remporté le concours Long-Thibaut-Crespin en 2018, le jury étant présidé par Renaud Capuçon. Formée à Kiev et Berlin, la jeune musicienne a été remarquée pour sa forte personnalité, sa grande expressivité et son pouvoir de fascination sur le public. C’est chez Warner Classics que Diana Tishchenko a choisi d’enregistrer son premier album, avec au programme des sonates de Ravel, Enesco, Ysaÿe et Prokofi ev. La violoniste y rayonne littéralement et déploie une infinie palette de couleurs et de nuances. Sa formidable complicité avec le pianiste hongrois Zoltán Fejérvári en fait un duo particulièrement puissant, où les deux interprètes fusionnent véritablement.

Avec Versailles, le pianiste Alexandre Tharaud revient avec émotion à la musique Baroque par l'intermédiaire de ses plus grands représentants français : Rameau, Lully, Couperin, Royer, D'Anglebert, Duphly, Balbastre, De Visée. C'est une véritable passion qu'Alexandre Tharaud voue à ces chefs-d'oeuvre du baroque français, dont il révèle, mieux que personne, les étonnantes couleurs et la force expressive. C'est l'univers esthétique du style français de l'Ancien Régime que ce nouvel album nous invite à découvrir. Versailles, sa splendeur à la fois démonstrative et mystérieuse, son classicisme qui n'exclut pas la folie, sa grandeur massive qui ne néglige aucun détail, sont le résultat d'une construction délibérée et rationnelle d'une modernité dynamique et dominante, qui aspire à rayonner partout dans le monde, autour en particulier de la fi gure de Louis XIV. Alexandre Tharaud explore et illumine ces trésors musicaux et nous invite pour un voyage exceptionnel au coeur du Grand Siècle. Un événement à ne pas rater !

Christophe Rousset et les Talens Lyriques reviennent à leurs premières amours avec le septième opéra de Lully, Isis. Surnommé " l'opéra des musiciens ", il marie la mythologie romaine et l'Égypte ancienne : Jupiter tente de séduire la nymphe Io, au grand déplaisir de son épouse Junon qui, jalouse, la traquera jusqu'aux Enfers ! L'argument fit grand bruit à la Cour : Madame de Montespan, croyant reconnaître en Jupiter et Io le Roi et sa maîtresse, punit cet affront en condamnant le librettiste Quinault à l'exil. Isis multiplie les rebondissements et les transformations (Io deviendra la déesse Isis), prétextes au déploiement d'un formidable arsenal musical : la partition regorge de merveilles évocatrices, du choeur des peuples des climats glacés, imitant les frissons - Purcell s'en inspirera pour l'Air du froid du Roi Arthur -, aux plaintes de la nymphe Syrinx changée en roseaux, figurée par les flûtes. Porté avec une exigence constante par Christophe Rousset, les Talens Lyriques, le Choeur de chambre de Namur, et un casting rayonnant (Ève-Maud Hubeaux et Bénédicte Tauran prêtent leurs timbres chauds à Io et Junon, Edwin Crossley-Mercer à Jupiter), Isis se pare de toutes ses grâces et fait éclore son univers fabuleux.

Qui était Louis Gaulard Dumesny ? Dumesny n'est pas le premier haute-contre historiquement parlant, mais il est le premier à être devenu célèbre de son vivant. Les sources s'accordent à dire qu'il était cuisinier quand Lully l'a découvert. Il lui fait faire ses débuts en 1677 et tout le monde est stupéfait par son jeu d'acteur, la puissance de sa voix et aussi sa capacité à tout apprendre à l'oreille, puisqu'il ne savait pas lire la musique.. Quelques siècles plus tard, Reinoud Van Mechelen, ténor star de la scène baroque internationale a décidé, avec son ensemble A Nocte Temporis, de rendre hommage à ce registre de "haute-contre", voix de ténor aiguë (à ne pas confondre avec le contre-ténor) en lui consacrant trois enregistrements qui rendront tour à tour hommage à Lully, Rameau et Gluck. Le premier volet de cette trilogie est donc consacré aux plus beaux airs et suites d'opéras de Lully, extraits d'Isis, Persée, Armide, Amadis, Acis & Galatée, Achille & Polyxène mais également de Marin Marais (Alcide) Marc-Antoine Charpentier (Médée) Élisabeth Jacquet de La Guerre (Céphale & Procris) ainsi qu'Henry Desmarets, Pascal Colasse, Charles-Hubert Gervais, André Cardinal Destouches.

Deutsche Grammophon se réjouit de présenter le premier album du ténor Benjamin Bernheim. Son premier disque est consacré aux airs français, italiens et russes de l'ère romantique. Accompagné de l'Orchestre Philharmonie de Prague dirigé par Emmanuel Villaume, Bernheim sublime les oeuvres de Gounod, Massenet, Donizetti, Puccini, Verdi et Tchaïkovski. Benjamin Bernheim est un jeune français de trente-trois ans, considéré comme l'un des meilleurs ténors de la nouvelle génération, s'est déjà fait une réputation internationale en ayant joué sur les plus grandes scènes comme la Scala, au Berlin Staatoper et à l'Opéra de Paris.

Ce premier enregistrement mondial d'une partition de Grétry tombée aux oubliettes est né de la collaboration du festival norvégien Barokkfest et du Centre de musique baroque de Versailles. Représenté quelques semaines avant la Révolution Française, Raoul Barbebleue est un opéra-comique inclassable, aux implications musicales et dramatiques étonnantes, qui inspireront Offenbach. Univers médiéval et merveilleux se côtoient dans cette réécriture du conte de Perrault, qui annonce déjà, tant par son écriture que par son goût de l'épouvante, le romantisme à venir. Loin des standards du genre, Raoul Barbe-bleue expose une fresque volontiers politique et dépeint une noblesse cruelle, rendue parfois grotesque par le mélange du registre tragique et des ressorts comiques, du travestissement au valet souffre-douleur. Le drame, nimbé d'une atmosphère mystérieuse (on pense aux Singspiel de Weber) jouit d'une écriture musicale qui soutient le suspens, et n'a plus grand chose à voir avec la simplicité naïve des premières oeuvres du compositeur. L'élégance et le raffinement de Grétry servent une puissance dramatique qui n'est pas sans rappeler, dans l'ouverture, l'introït du Requiem de Mozart. Enregistré dans le magnifique théâtre de Trondheim (Norvège), et servi par une distribution brillante sous la baguette de Martin Wahlberg, Raoul Barbe-Bleue possède une richesse surprenante, tant pour le néophyte que pour le spécialiste.

La jeune mezzo-soprano Adèle Charvet rejoint Alpha pour plusieurs projets. En 2017, elle a reçu le Prix de l'Académie du festival de Verbier... Déjà remarquée sur les scènes d'opéra, Adèle Charvet est également passionnée par le répertoire de la mélodie. Pour son premier album, elle a imaginé un programme très personnel, aussi né de la rencontre musicale et amicale avec la pianiste Susan Manoff. Toutes deux ont puisé dans leurs enfances new-yorkaises : " Long Time Ago tisse les fils de nos vies " dit Susan. Adèle poursuit : " Le voyage musical est vaste, du grand répertoire de la musique américaine : Barber, Copland, Ives, à la chanson de cabaret : Heggie, Bolcom, au passage vers l'Angleterre : Britten, Vaughan Williams... Amor de Jake Heggie décrit par exemple le périple d'une érotomane faussement candide traversant la ville. La police, le vendeur de glaces, la chorale de gospel, tous à sa vue crient : 'AMOR!' ; Solitary Hotel de Samuel Barber est comme un tableau de Hopper en musique, At the River d'Aaron Copland invite les pèlerins au rassemblement: 'Yes, we'll gather at the river'... Le programme se déploie comme une roue, un cycle qui traverse les points cardinaux d'une vie. "

Forts du succès des deux premiers opus de leur cycle consacré aux sonates pour violon et piano de Beethoven, Lorenzo Gatto et Julien Libeer terminent ici cette intégrale en enregistrant quatre sonates. Composées entre 1797 et 1801, ces sonates sont dédiées à l'empereur Alexandre Ier de Russie, sauf la Sonate n° 3, que Beethoven dédie à son maître, Antonio Salieri. Le sens de la mélodie et du tempo des deux artistes fait merveille dans ces pages qu'ils ont enregistrées dans le cadre idéal de la Salle de Musique de La Chaux de Fonds en Suisse et du Studio Flagey de Bruxelles.

Voici réunis en 2 CD les plus beaux chants extraits de Noël baroque, un album qui a connu un grand succès ces dernières années, par la Maîtrise de Radio France et les Musiciens de Saint-Julien de François Lazarevitch, complétés par des Noëls en Pays d'Oc et d'autres chants de Noël anciens. Le deuxième CD présente des extraits de grands chefs-d'oeuvre classiques sacrés (comme le Messie de Haendel et le Gloria de Vivaldi par Hervé Niquet, la Messe en Si de Bach par Raphaël Pichon) ainsi que des pièces instrumentales comme le Concerto de Noël de Corelli par Amandine Beyer, des extraits des Concertos Brandebourgeois de Bach par Café Zimmermann ou de L'Hiver des Quatre Saisons de Vivaldi. Un programme idéal pour accompagner en musique la veillée de Noël. Ce double album est présenté dans un élégant "popup" qui pourra se poser au pied du sapin le moment venu.

Composée en 1824 par un Hector Berlioz âgé de 21 ans et créée à Saint-Roch en 1825, la "Messe solennelle" nous est parvenue à l'issue d'une histoire tourmentée. Après que Berlioz aura déclaré avoir détruit la partition, la messe sera considérée comme perdue jusqu'à sa redécouverte en 1992 à Anvers. Cette page remarquable permet tout à la fois d'apprécier l'évolution du style de Berlioz déjà révolutionnaire en ses jeunes années et de comprendre ce que l'artiste doit à ses contemporains, notamment Cherubini dont Hervé Niquet a gravé le monumental "Requiem". Écrite pour trois solistes (soprano, ténor et basse), choeur et orchestre, cette partition comporte 13 mouvements, dont plusieurs seront réutilisés par le compositeur dauphinois par la suite, comme la "Scène aux champs" de la "Symphonie fantastique", citation du Gratias. À l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Berlioz, Hervé Niquet, fasciné par cette oeuvre : "Rien de la dramaturgie et de l'écriture des voix ne lui est étranger. À 20 ans !" a décidé de la programmer (le concert au fameux Festival Berlioz de La Côte Saint-André fut mémorable) et de l'enregistrer à la Chapelle Royale du Château de Versailles.

 

 

Ces oeuvres marquent l'apogée de la musique pour consort de violes, à un niveau presque constant d'invention mélodique et de complexité technique. L'ensemble de ces fantaisies présente une grande variété d'expression et de couleur d'autant plus remarquable que Jenkins se limite à trois tonalités. Ces compositions se distinguent de celles des prédécesseurs jacobites par l'exploration d'idées lyriques et mélodiques qui touchent à la perfection par leur sérénité extatique. L'énorme plaisir de jouer ensemble, le dynamisme et le professionnalisme sont, selon les critiques, les points forts de l'ensemble The Spirit of Gambo. Cet ensemble, né à l'initiative de Freek Borstlap et Gesina Liedmeier, joue sur de magnifiques instruments spécialement construits par cette dernière.

 

 

"Beethoven autour du monde": Ce projet unique du Quatuor Ebène trouve sa source dans l'universalité de la musique de Beethoven : sa quête de fraternité, la place donnée à la nature, tout comme sa modernité. Sa genèse remonte à 2014 quand le Carnegie Hall de New York a invité le Quatuor Ebène à jouer l'intégrale des quatuors à cordes de Beethoven en 2020 pour célébrer les 250 ans de sa naissance. Cette invitation fait naître l'envie de jouer cette musique autour du monde et pour, comme le dit l'Ode à la Joie, toute l'humanité. D'avril 2019 à janvier 2020 le Quatuor parcourt le monde pour une quarantaine de concerts dans 18 pays et sur les 6 continents. Ce tour du monde bénéficie d'un programme de compensation carbone, orienté vers la reforestation. Le premier volume qui paraît aujourd'hui a été enregistré en live à Vienne afin de préserver toute la sève et la ferveur nourrie par la présence du public.

Entre une musique profane inspirée de transcendance et une musique sacrée théâtralement incarnée, Geoffroy Jourdain nous invite à prendre part aux multiples expressions des passions humaines: autour de plusieurs Crucifixus (dont ceux de Lotti extraordinairement doloristes), cette nouvelle aventure des Cris de Paris nous engage à suivre un audacieux chemin de croix au coeur de la musique baroque vénitienne.

 

 

Le jeune baryton allemand Konstantin Krimmel a remporté le prestigieux Preis des Deutschen Musikwettbewerbs en 2019, ainsi que le Prix Helmut Deutsch. Il rejoint Alpha pour plusieurs enregistrements, à commencer par ce programme de Lieder qu'il a conçu avec sa partenaire de longue date, la pianiste Doriana Tchakarova. Cet amoureux des mots, particulièrement expressif en concert, a voulu pour son premier album "raconter une histoire" : il a choisi d'enregistrer des ballades, car "ce sont de véritables opéras, en quelques minutes, des minisagas qui laissent une grande liberté d'interprétation". Parmi les grands auteurs présents, citons Schiller, Goethe ou Heinrich Heine. Aux côtés des incontournables Schubert et Schumann, le programme présente un grand maître du genre, Carl Loewe, qui écrivit plusieurs centaines de ballades : inspirées de poèmes écossais ou de légendes danoises, les oeuvres enregistrées ici sont particulièrement éloquentes. On découvre aussi le plus rare Adolf Jensen, grand admirateur de Wagner qu'il rencontre en 1861 : "traduire les idées de Beauté et de Vérité de Wagner dans des formes réduites a été mon but dans mes dernières compositions".

 

 

"Si j'étais menacé de voir brûler mon oeuvre entière, moins une partition, c'est pour la Messe des morts que je demanderais grâce" disait Berlioz. Enregistré en la Cathédrale Saint-Paul de Londres le 8 mars 2019 par plus de 300 musiciens et choristes et le merveilleux ténor Michael Spyres réunis autour du chef John Nelson, cette nouvelle version du Requiem est sans nul doute l'un des événements majeurs de l'année Berlioz. Créée en décembre 1837 en l'église Saint-Louis des Invalides, le Requiem de Berlioz est une oeuvre majestueuse parmi les plus gigantesques du répertoire. John Nelson apporte à cette nouvelle version une vision hautement spirituelle. Version deluxe avec en bonus l'intégralité du concert fi lmé en la cathédrale Saint-Paul de Londres. 1 CD + 1 DVD.

Les trois premières sonates présentées sur cet enregistrement étaient certainement destinées aux élèves de Haydn : des pièces courtes et légères, peu exigeantes techniquement. Les deux plus grandes sonates, toutes deux en mi bémol majeur, ont été écrites une vingtaine d'années plus tard et sont beaucoup plus poussées. Les deux exigent de l'interprète des prouesses, de l'ingéniosité et une grande habileté.

Hans Werner Henze s'intéresse dès la fin '40 au sérialisme et fréquente les cours d'été de Darmstadt, avant de s'en détacher pour élargir ses propres configurations expressives et se recentrer, fin '70, sur des formes plus traditionnelles. Ses opéras en font l'un des compositeurs contemporains les plus joués, mais il écrit également dix symphonies, auxquelles s'ajoutent de nombreuses pièces de musique de chambre ou pour soliste. Avec Los Caprichos, Henze montre, en limitant volontairement son choix esthétique en référence à l'époque du peintre, " la souffrance, le sarcasme et la terreur " qui imprègnent la série de 80 gravures de Francisco de Goya, satire de la noblesse et du clergé espagnols de la fin du XVIIIè. Le compositeur s'est inspiré, pour les six Englische Liebesliede, de poèmes anglais variés : s'il n'en révèle ni nom ni auteur, il les analyse, transpose et transforme en musique instrumentale - procédé qu'il utilisera à plusieurs reprises. Vision à tiroir, il crée, avec Heliogabalus Imperator, une série d'images cinématiques autour de Rome, ses cirques, combats de gladiateurs et courses de chevaux, telles qu'il les imagine dans l'esprit de Cecil B. DeMille.

Le pianiste français Lucas Debargue donne une nouvelle vie aux Sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti et nous propose un véritable tour de force artistique, avec un disque entièrement consacré au compositeur italien, soit 52 sonates enregistrées et disponibles dans un coffret de 4 CD. Avec un choix de sonates hors des sentiers battus, le virtuose nous offre une rencontre exceptionnelle avec Scarlatti. La prise de son, d'une clarté rayonnante, a été réalisée en cinq jours seulement dans l'église Jésus-Christ de Dahlem, un faubourg de Berlin. Cette église présente de " parfaites conditions acoustiques ", souligne Lucas Debargue. Enregistré sur un Bösendorfer 280 avec l'idée de projeter le compositeur italien dans la modernité, Lucas Debargue joue cependant tout sans pédale, utilisant l'instrument pratiquement à contre-emploi. Ce qui permet de redécouvrir la richesse d'écriture de Scarlatti et le fait ainsi sortir du cadre étroit de la musique ancienne. Le pianiste montre dans son florilège consacré au maître italien qu'il est possible de faire entendre toutes ces subtilités. Ici à nouveau, il ouvre la porte sur de nouveaux paysages sonores et propose au mélomane des pages rarement entendues. Le programme qu'il a choisi part de la Sonate K 6 en fa majeur, une page encore profondément ancrée dans le style baroque où la main gauche joue quasiment le rôle d'une basse continue, et aboutit à la Sonate K 545 en passant par la Sonate K 526, qui présente une riche palette de couleurs et préfigure déjà les sonorités romantiques dans des passages legato au contrepoint subtil. Le pianiste parisien a déjà gravi les sommets vertigineux du répertoire pour piano - les grandes pages de Beethoven, Liszt, Ravel... Il a déjà affronté les sombres orages romantiques, ceux notamment de la Sonate en la mineur D 784 de Schubert ou de Gaspard de la nuit de Ravel, en particulier de son furieux troisième volet, Scarbo. Connu pour son éclectisme, " Lucas Debargue fait exception parmi les pianistes virtuoses de notre époque ", souligne le Spiegel.

Voyager dans l'oeuvre de Beethoven, c'est assumer le plaisir de l'ivresse d'une musique en mutation permanente. Celle d'un compositeur certes "classique", mais révolutionnaire à bien des égards et à l'imaginaire gigantesque.

 

Le second volet "Arrival" conclut le projet "Destination Rachmaninov" de Daniil Trifonov. Le pianiste réunit ici le premier concerto pour piano du compositeur russe et le troisième, l’un des plus difficiles et exigeants du répertoire. Il présente également ses propres transcriptions pour piano de la célèbre Vocalise et de "The Silver Sleigh Bells" (Les cloches d’argent du traîneau), virtuose premier mouvement de la symphonie chorale "Les Cloches". Il y a 80 ans, Rachmaninov lui-même enregistrait ces deux concertos avec le Philadelphia Orchestra ; Trifonov continue de suivre ses traces et enregistre avec le même orchestre, ici dirigé par Yannick Nézet-Séguin.

Ce double album, enregistré à Vienne et à Riga en juin 2015, comprend chacune des 4 symphonies de chambre écrites durant la dernière décennie de la vie de Mieczyslaw Weinberg, ainsi qu'un magnifique nouvel arrangement de Gidon Kremer et du percussionniste de Kremerata Andrey Pushkarev du Quintet pour piano de 1944 de Weinberg, enregistré pour la première fois ici. Cet album souligne l'importance et l'originalité de la musique de Weinberg. Pour Gidon Kremer, "Weinberg est devenu une source d'inspiration illimitée. Nul autre compositeur n'a su pénétrer dans mon propre répertoire et dans celui de Kremerata Baltica avec une telle intensité." Les symphonies de chambre de Weinberg sont selon Kremer "les réflexions les plus personnelles d'un grand compositeur sur sa propre vie et sa propre génération, comme un journal intime de la période la plus dramatique du XXème siècle". Le violoniste va même jusqu'à considérer ce nouvel enregistrement, le deuxième de Kremerata Baltica consacré à Weinberg, comme "le plus précieux élément dans la discographie de la Kremerata depuis sa fondation".