A l'occasion de cette 9ème édition, la cérémonie s'oriente vers un nouveau format, plus rythmé, plus festif mais avec toujours les mêmes objectifs : offrir aux spectateurs un répertoire de qualité et une certaine liberté artistique.
L'occasion pour CVS de s'intéresser aux nommés de cette année.
Dans la catégorie "Artiste ou Formation Instrumentale", Stephane Belmondo, Géraldine Laurent, Jean-philippe Viret Trio.
Dans la catégorie "Révélation Instrumentale", Frank Woeste, Céline Bonacina Trio, Anne Paceo Triphase.
Dans la catégorie "Artiste ou formation vocale française ou de production française", Jeanne Added, David Linx & Maria Joao, André Minvielle.
Dans la catégorie "Album instrumental", Jacky Terrasson, Sophia Domancich, Eric Legnini & The Afro Jazz Beat.
Dans la catégorie "Album international de production française, Tigran, Bill Carrothers, Avishai Cohen.
La France a accueilli Calvin Russell à bras ouverts au début des années 90, tel un trésor caché, ignoré dans son propre pays. Jusque-là, le natif d'Austin (Texas) était du genre à prendre le petit sentier de l'échec plûtot que la six-voies menant au succès.
Calvin Russell est décédé le 3 avril à Garfield. Avec ses airs de Crocodile Dundee texan. Cette figure du blues rock des années 1990 eut son heure de gloire essentiellement en France.
Quasiment inconnu sur ses terres texanes, Calvin Russell mélangeait blues, country et rock'n'roll avec un certain talent. Né en 1948 à Austin, il était le sixième d'une famille de neuf enfants. Après des débuts chaotiques entrecoupés de nombreux et parfois longs séjours en prison pour possession de marijuana, il traverse les Etats-Unis, guitare en bandoulière, vagabondant çà et là de bar en bar, avant d'être découvert en 1989 par Patrick Mathé de New-Rose, label sur lequel il publie en 1990 l'album 'A CRACK IN TIME'.
Calvin Russell chante à Paris pour la première fois en première partie de Bill Deraime au Bataclan en novembre 1991.
Le public français tombe vite amoureux de cette vraie "gueule" qui enchaîne avec un deuxième 'SOUNDS FROM THE FOURTH WORLD' et un troisième 'SOLDIER' opus aux saveurs de roots rock. Ce dernier est produit par le mythique Jim Dickinson, pape du Memphis Sound ayant travaillé avec Ry Cooder, les Rolling Stones, les Cramps, Big Star, les Replacements et bien d'autres. Enchaînant les tournées marathon dans l'hexagone, Calvin Russell se produira même sur la scène de l'Olympia, concert immortalisé en partie sur le live 'LE VOYAGEUR' paru en 1994.
Ses disques jouant toujours cet alliage viril de blues rock à guitare, vaguement country, continuent à n'hypnotiser que le public français. En 1994, Calvin Russell donnera pas moins de 178 concerts dans toute l'Europe.
'DREAM OF THE DOG' en 1995, 'CALVIN RUSSELL' en 1996 et la compilation 'THIS IS MY LIFE' en 1997 bouclent les heures de gloire du Texan. S'ensuivront d'autres soucis avec la justice américaine pour son éternelle faiblesse pour les volutes des herbes prohibées.
Comme il le chantait si bien, l'alcool et les drogues ont rythmé son parcours. Calvin Russell n'a jamais caché son mode de vie, abusant largement de nombreuses substances qui donnaient à ce personnage une facette douloureuse mais capable d'offrir à son public des albums qui font référence dans la musique blues.
Lancé en 1967 à Lagos, l'afro-beat est un courant musical qui se veut panafricain. Fusion de juju, de highlife, de jazz et de soul, il se caractérise surtout par la longueur des morceaux pouvant durer jusqu'à trente minutes, soutenus par une rythmique basse obsédante, des choeurs féminins et une section de cuivres mettant en exergue des solos de sax et de piano explosifs.
En 1970, Fela ouvre un club, le "Shrine" (le sanctuaire, en Français) qui devient le haut lieu de l'afro-beat.
C'est donc Fela Anikulapo Kuti, l'homme que l'on nomme le Black President, qui a concocté ce savant mélange de jazz occidental et de rythmiques africaines. Mais ces deux styles aussi larges soient-ils ne suffisent pas à décrire l'afrobeat, et tout ne s'est pas fait du jour au lendemain.
'69 L.A. sessions (The)
Shoki shoki
Secret agent
Natural juice
Soul explosion
Nigeria afrobeat special : the new explosive sound in 1970's Nigeria
Nighthawks At The Diner, troisième album de Tom Waits représente le live de la première partie de carrière de l'iconoclaste américain.
Enregistré en public dans les studios Record Plant devant des invités triés sur le volet, l'album se compose uniquement de nouvelles compositions. Chaque titre est précédé d'une intro dans laquelle le groupe laisse Tom Waits, au gré de ses divagations, conter les histoires de la vie, de la nuit.
Pendant plus d'une heure, le groupe joue du blues comme un groupe de jazz, ou inversement, finalement, car la frontière entre les deux n'est souvent que dans l'imaginaire de l'auditeur.
Nighthawks At The Diner reste aujourd'hui encore une superbe pièce à parcourir, qui s'écoute très attentivement (au casque de préférence), afin de découvrir toutes ces ambiances cachées disséminées tout au long de l'album.
Dans ces îles, sur les pas des "marrons", esclaves en fuite, une musique-mosaïque a mûri, combinant à l'infini les données européennes, caribéennes et africaines.
Le tambour représente la base de la musique des Caraïbes. Les peuples d'Afrique qui ont été introduits comme esclaves dans les colonies dès la fin du 15ème siècle, parlent des dialectes différents mais ont un langage en commun : la musique.
La musique rythme leurs journées de labeur, leurs soirées, leurs fêtes et leurs rites religieux. Musiciens et chanteurs mènent le rythme et un échange se crée avec les danseurs.
Llorona (La)
Haïti colibri
Haïti debout
Tumbélé ! : biguine, afro & latin sounds from the french caribbean 1963-74
Tambours : World Network : vol.43
Plus grands succès (Les)
Mélanj
Cuban pearls : asi bailaba Cuba
Ay candela
Carnival jump-up : steelbands of Trinidad & Tobago
Ritmo del Puerto Rico
Lounge kreyol
Trinidad-calypso 1939-1959
Escale
Ka wouve zel-li
Enfants de Gorée (Les)
Mouvman
Omara & Chucho
CVS vous invite à une odyssée musicale autour du métal.
Le métal est un genre musical difficile d'accès. Pour un non-initié, c'est du bruit de guitare électrique énervée caché par un péon qui vomit ses tripes.
Pour les amateurs, il s'agit d'un style très vaste, regroupant les meilleures musiques autant que les pires.
Avec James Brown, Al Green et Stevie Wonder, Isaac Hayes fut l'un des musiciens noirs les plus marquants du début des années 1970.
Sa carrière connut son apogée en 1972 avec un Oscar pour son "Theme From Shaft", tiré de l'un des films phares du genre "blaxploitation". Le morceau, mélange irrésistible de guitares wah-wah et d'un rythme enivrant, fut longtemps numéro un des ventes aux Etats-Unis.
Bien avant de se mettre à chanter, Hayes, ancien pianiste et organiste, fut aussi un compositeur de tubes pour le label soul de Memphis Stax Records. Son premier album, "Presenting Isaac Hayes", ne connut guère de succès en 1968. Le deuxième, "Hot Buttered Soul" publié l'année suivante, ne contenait que quatre chansons mais se vendit à plus d'un million d'exemplaires.
Son travail sur "Shaft", un film policier réalisé par Gordon Parks où il espérait jouer, fut le premier d'une longue série d'oeuvres écrites pour le cinéma. Ces dernières années, il avait prêté sa voix à Chef, l'un des personnages du dessin animé "South Park".
Dans ses propres chansons, il évoquait le sexe et l'amour plus que la lutte pour les droits civiques, mais en composant des classiques de la soul et BO du symbole de la blaxploitation, Isaac Hayes a écrit une page de la bande originale de l'histoire des Africains-Américains.
Presenting Isaac Hayes
Black Moses
Chocolate chip
Groove-a-thon
Hot buttered soul
Joy
Juicy fruit
Out Of The Ghetto (The Polydor years)
Shaft : BO du film de Gordon Parks
Three tough guys ; Truck Turner
To be continued
Ultimate Isaac Hayes : can you dig it ?
Wonderful
Les coups de coeur Novembre-Décembre
Stepkids (The)
Influences folk, pop, soul, neo-soul et psychédélique, il va être difficile de savoir dans quel bac ranger cet album, à moins de choisir l'option "unclassifiable". THE STEPKIDS va vite entrer dans la cour des grands.
Akli D se fait volontiers châabi festif ou pop métissée, s'aventurant aussi du côté du folk ou du son cuivré des balkans, avant de partir chez les gnawas puis de retrouver les airs envoûtants de l'Afrique. Débordant de sincérité, de vie et d'espoir.
Jeune femme pleine de détermination, Claire Denamur dévoile sa "quête" d'elle-même, des autres, du passé, de liberté. Ce nouveau répertoire explore la musique nord américaine. Accompagnée d'une guitare virtuose à la fois folk et blues, sur un timbre joliment éraillé qui évoque la nostalgie et les grands espaces.
Une voix robuste, des rythmes croisant afrobeat, rumba congolaise, funk, makossa ou rhythm'n'blues aux sons de guitare, saxophone, congas, orgue Hammond, accordéon.
Nouveau volet des aventures de RADIOHEAD remixé par d'autres avec les remixes signés JAMIE XX, ANSTAM, SBTRKT... Un double album posé, serein, avec des artistes sur la même longueur d'onde, une source d'inspiration sûre.
Le californien Boom Bip remet de l'ordre dans la cacophonie de son esprit et retrouve avec "Zig Zaj" les chemins d'une production musicale de grande classe.
Ryan Adams se remémore sa décénnie et en ouvre une nouvelle par cette synthèse délicieusement réjouissante. Voix claire, cristalline, Adams n'a jamais aussi bien chanté.
On ne peut qu'être emballé par la qualité de ce disque pop qui démontre qu'on peut, y compris en France, avoir l'ambition de rivaliser avec les artistes anglo-saxons tout en conciliant classicisme et modernité.