Nouvel An Chinois

Composé par Lao Luo et les fondateurs de Bang on a Can Michael Gordon, David Lang et Julia Wolfe, cet album est une collaboration interculturelle avant-gardiste entre Bang on a Can All-Stars et l'extraordinaire vocaliste chinoise Gong Linna, qui couvre avec sa voix puissante une large palette de couleurs sonores. Linna a été comparée à Björk pour sa diversité audacieuse alliant folklore chinois, pop et musique savante avant-gardiste avec une assurance qui traverse les frontières. Dans cet album elle chante en mandarin et en anglais sur les luxuriants paysages sonores des All-Stars, mélangeant la narration chinoise ancienne avec la composition musicale occidentale dans un mix musical éclatant. Inspirées par les poèmes du poète chinois Qu Yuan, ces 7 chansons font revivre les histoires mystiques du passé et les associent avec les sonorités du futur.

Indispensable à toute discothèque digne de ce nom, ce disque de Lang Lang, interprète des plus grands chefs d'ouvre du piano. Un artiste majeur de la scène internationale d'aujourd'hui, largement connu de tous et unanimement salué pour son jeu de génie.

La découverte des grands compositeurs chinois par une très grande pianiste chinoise. Exceptionnel ! Bin Wang, pianiste reconnue tant en France qu'en Chine, nous propose un répertoire pour piano encore trop méconnu en Europe : celui des compositeurs classiques chinois. Le mélange d'un instrument des plus occidentaux avec des couleurs venues de l'Orient apporte à cet enregistrement son originalité et sa pertinence. Aujourd'hui, les compositeurs chinois pour piano ont chacun leur personnalité et leur style et restent souvent inspirés par la musique traditionnelle et les grands thèmes de la nature : Chen Peixun "Lune d'automne sur un lac placide" 1975, Wang Jianzhong "La rivière Liu-Yiang" 1972, etc. Cet enregistrement est unique en Europe et une grande première en Chine pour son interprétation de grande musicalité.

Ce projet est le fruit d'une rencontre unique. Deux mondes qui, à priori, n'auraient rien en commun... "Baliverne !" disent les instruments quand ils sont aux mains de musiciens dont l'ouverture d'esprit est manifeste... Le début du voyage... Au Levant, le Er Hu, violon traditionnel chinois, évoque une amoureuse. Quand un blues est suggéré par une guitare fretless sur la ritournelle d'un üçtelli. Ensuite, la caravane avance, pleine de sonorités d'autres luths lavta, baglama, tânbur et de percussions riq et deholla. Au passage, un chant de Pir Sultan Abdal, auteur du 16ème siècle, mis en chanson par Lütfü Gültekin. D'autres de ses mélodies, en fin de voyage, sont un hommage à Hasret Gültekin. On n'est pas loin de Sivas. Anadolu, la Mère Patrie. Nemrut fait un petit clin d'oeil aux Na de Chine. "Lune de Jade" est une petite merveille de musicalité, un album plein de poésie et de finesse réveillant nos émotions enfouies.

Yuja Wang enregistre cette fois avec le Tonhalle-Orchester de Zürich sous la direction de Lionel Bringuier, l'intégrale de l'oeuvre orchestrale de Ravel, dont les deux concertos pour piano composés entre 1929 et 1931. Ces deux oeuvres ont en commun l'influence du jazz et de la musique de Gershwin, que Ravel avait découverts lors de sa tournée aux États-Unis en 1928, pourtant elles ne sauraient être plus différentes l'une de l'autre. Le Concerto en sol, enjoué, possède une clarté mozartienne et des références au style de Saint-Saëns, comme la Ballade opus 19 de Fauré que Yuja Wang a choisie pour compléter le programme. En revanche, le Concerto pour la main gauche, commandé par le pianiste Paul Wittgenstein qui avait perdu son bras droit pendant la Grande Guerre, est une oeuvre sombre et énigmatique.

Nova Heart est plus que jamais le terrain de jeu et la voix d'Helen Feng. Ce premier album combine des rêves de fuites oniriques et un regard critique sur l'état d'esprit de l'Empire du Milieu. Savant mélange de disco, de new wave, ou d'expérimentations psychédéliques, cette musique peut aussi bien donner envie de danser allègrement que chanter tristement. Qu'elle soit doublée, ralentie, accélérée, inversée ou filtrée, sa voix limpide semble être constamment en mouvement et s'exprime des tréfonds d'un labyrinthe ou chaque paroi raconte une histoire. Son histoire. Nova Heart est un thriller psychologique d'une efficacité redoutable et constante. Ecoutez comme la ligne de basse léthargique de Lackluster No est contrebalancée par les apartés occasionnels de Feng : qui s'adresse à la personne qui est en vous, esquivant l'auditeur pour mieux l'embarquer dans l'univers subtilement décalé et étrange de Nova Heart. Feng, éternelle nomade, compose la bande-son lynchienne d'un film qui se déroule dans sa tête, et peint ainsi les figures impériales de ses fantômes et obsessions pour bâtir des ponts inattendus entre l'Orient et l'Occident. D'un chant de sirène sensuel à un aparté disco macabre, tout peut changer en un instant, comme l'humeur de ce personnage, Nova Heart, Femme fatale de la bande-son de vos plus intimes secrets et Porte-Parole de la jeunesse souterraine émergente de Pékin.